Le récit de ce troisième album se situe en 1942, en pleine guerre mondiale. Il commence plus précisément lorsque la septième division blindée anglaise reçoit pour ordre de lancer un assaut sur une position allemande bien spécifique afin d’y capturer Hans Mauser, un haut dignitaire du troisième Reich et le paquet qu’il transporte. Telle n’est pas la stupeur des soldats de sa majesté, lorsqu’ils constatent que le colis en question contient une jambe humaine recouverte d’une écriture inconnue. Après un interrogatoire musclé, l’homme du führer explique les raisons de sa présence en Afrique. Il a reçu pour mission de mettre la main sur une cité perdue, évoquée par les textes inscrits sur la jambe, et sur le trésor qu’elle est censée contenir. Malgré les mises en garde de leur guide égyptien Hazim, les soldats anglais, attirés par l’appât du gain, partent à la recherche de cette fameuse cité...
L’histoire de Mathieu Missof, avec une intrigue légère et peu originale, est loin d’être exceptionnelle. Toutefois, son rythme rapide pallie à ce manque scénaristique et empêche finalement de ressentir un quelconque ennui lors de la lecture. Le final aussi est plutôt bien trouvé, car des plus inattendus. Le trait de crayon de Serge Fino (Les ailes du Phaéton, Le Vampire de Sacramento et Angeline) est agréable et bien appuyé par les couleurs de Nathalie Arilla.
Finalement ce troisième tome, en appliquant à nouveau un voile d’ésotérisme et de paranormal sur un évènement de notre histoire, prolonge les sensations plaisantes et même envoûtantes vécues lors la lecture des deux premiers tomes. Si Les larmes du Désert ne va pas révolutionner le bande dessinée, il n’en reste pas moins un bon album.
(par Olivier Wurlod)
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