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En 2014, les divers Prix de bande dessinée tentent de coller à la rentrée littéraire

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 8 décembre 2014                      Lien  
Avec l'attribution du Prix de la Critique 2015 à "Moi, assassin !" d'Antonio Altaribba et Keko (Denoël Graphic), faisons un petit inventaire des Prix attribués à la BD en cette fin d'année, moment opportun pour indiquer aux indécis quel est le bon cadeau à faire à l'occasion des fêtes de fin d'année.
En 2014, les divers Prix de bande dessinée tentent de coller à la rentrée littéraire
"Moi, assassin !" d’Antonio Altaribba et Keko (Denoël Graphic)

À ses débuts, le Prix de la Critique attribué par l’Association des Critiques et Journalistes de bande dessinée, était remis au moment du Festival d’Angoulême, prenant même place parmi les prix officiels en 1999.

Sous le prétexte d’une cérémonie des prix trop longue, sinon la volonté de mieux monnayer chacun des prix auprès d’un sponsor, Jean-Marc Thévenet, alors directeur du FIBD, l’évinça en 2003.

Depuis, le "Grand Prix", non pas automobile, mais de la critique BD, est choisi à Blois et proclamé plus tard, une année à Angoulême, une autre au moment du Salon du Livre de Paris au Printemps. Cette année, il est proclamé début décembre, ce qui est une bonne idée, car le public est toujours à l’affût d’un choix utile au moment de faire des cadeaux. Rappelons que 40% du chiffre d’affaire de la BD se réalise au moment des fêtes de fin d’année.

Grand Prix de la Critique pour « Moi, assassin » d’Antonio Altarriba et Keko (Denoël Graphic).

"Le Grand Prix de la Critique ACBD, dit le communiqué, a pour ambition de « soutenir et mettre en valeur, dans un esprit de découverte, un livre de bande dessinée, publié en langue française, à forte exigence narrative et graphique, marquant par sa puissance, son originalité, la nouveauté de son propos ou des moyens que l’auteur y déploie. »

L’ACBD comptabilise à ce jour 84 journalistes et critiques qui parlent régulièrement de bande dessinée dans la presse régionale et nationale écrite, audiovisuelle et numérique. Quelques collaborateurs d’ActuaBD (pas tous...) en font partie. La sélection a été faite parmi quelque 3 943 nouveaux titres publiés dans l’espace francophone européen (France, Belgique, Suisse) entre novembre 2013 et fin octobre 2014, décompte que Gilles Ratier tient avec un grand professionnalisme.

Cette année, le prix a été décerné à « Moi, assassin » d’Antonio Altarriba et Keko, édité chez Denoël Graphic. "Ce maître-scénario d’Antonio Altarriba qui nous avait déjà conquis avec L’Art de Voler (Denoël Graphic, avec Kim au dessin), écrivions-nous dans ActuaBD.com., est magnifiquement servi par le dessinateur espagnol Keko. Ses noirs sont tranchants comme le scalpel de son assassin-esthète. C’est le noir du deuil, du néant, de la rébellion, de l’inconscient, de l’anarchie... Quand il s’autorise du gris, c’est pour plonger dans les chefs d’œuvre de l’effroi, comme Le Cri de Munch, le Cannibale de Goya ou le Pornocratès de Félicien Rops. Le rouge surgit parfois au détour des pages : c’est la signature du meurtre. Le noir apparaît ici comme la quintessence de la pureté morbide, de cette rationalité qui a permis, selon la grimaçante formule de Benny Levy à propos de l’Holocauste auquel le scénariste espagnol fait allusion à la dernière planche de l’album, "la rencontre entre les Lumières et la Nuit"."

Prix des libraires Canal BD pour "Les Vieux Fourneaux" de Paul Cauuet et Wilfrid Lupano (Dargaud)

Le groupement Canal BD, le premier réseau de libraires indépendants spécialisés dans l’univers de la bande dessinée et le manga compte aujourd’hui 97 librairies en France métropolitaine, Dom-Tom et pays limitrophes (Belgique, Suisse, Italie et Québec). Tous les deux mois, chaque libraire du Groupement des Libraires de Bande Dessinée (GLBD) vote pour deux albums. Au bout d’un an une liste de douze albums se dégage. Un vote final, auquel chaque libraire du GLBD participe, départage les nominés.

Cette année, c’est "Les Vieux Fourneaux" de Paul Cauuet & Wilfrid Lupano (Dargaud) qui emporte la palme. "Avec un excellent argument de départ, celui du choc des générations et des illusions perdues, écrivions-nous dans ActuaBD, « Les vieux fourneaux » déroule à une cadence soutenue une histoire drôle, souvent douce-amère, toujours extrêmement bien dialoguée. On ne met que rarement des héros du troisième âge à l’honneur dans les fictions. En bande dessinée, on se souviendra du délicieux album « Les Petits ruisseaux » de Pascal Rabaté. C’est également l’option narrative des « Vieux fourneaux » et son trio de héros atypique qui donne à cet entame de série toute sa fraîcheur et son pouvoir comique. Dans ce portrait d’une génération vieillissante et un peu désabusée, Paul Cauuet et Wilfrid Lupano font preuve de beaucoup de personnalité et placent d’emblée leur série parmi les albums de l’année 2014 qui resteront."

"Les Vieux Fourneaux" de Paul Cauuet et Wilfrid Lupano (Dargaud)

Prix Landerneau 2014 des Espaces Culturels E. Leclerc pour Le Teckel d’Hervé Bourhis (Casterman / Arte éditions),

C’est Hervé Bourhis qui a reçu aussi le troisième Prix Landerneau 2014 des Espaces Culturels E. Leclerc, un groupement qui réunit 1010 libraires sur 215 points de vente, remis par un jury présidé par Pascal Rabaté, pour Le Teckel (Casterman / Arte éditions), une comédie particulièrement réussie dont il assure le texte et le dessin.

"On n’avait pas vu une telle efficacité dans la caractérisation depuis... Lauzier et sa Course du rat, écrivions-nous dans ActuaBD. C’est intrigant, perlé de répliques très drôles et de situations rocambolesques. L’album dresse un portrait à la fois tendre et féroce de la France profonde aux affres d’un cynisme marchand gavé de superficialité. Le graphisme d’Hervé Bourhis, avec ses chromies, participe à la réussite de l’exercice : synthétique, élégant, lisible, il rend en quelques traits parfaitement justes le rapport d’hostilité goguenarde entre les protagonistes. Remarquable."

"Le Teckel" d’Hervé Bourhis (Casterman / Arte éditions)

"Ulysse" de Jean Harambat (Actes Sud), prix de la BD du "Point" 2014

"Ulysse" de Jean Harambat (Actes Sud),

En octobre dernier, ActuaBD avait rencontré Jean Harambat, l’auteur d’Ulysse. L’ouvrage n’est pas non plus passé inaperçu pour un jury du Point présidé par Georges Wolinski et composé d’Albert Algout, Romain Brethes, Florence Cestac, Jacques Dupont, Jul, Marie-Françoise Leclère, Christophe Ono-dit-Biot, Albert Sebag et Bastien Vivès. "Je voulais au tout début faire une adaptation la plus fidèle possible aux derniers chants de l’Odyssée, quelque chose de lent et pasolinien. Mais je n’étais pas sûr d’aller dans une voie originale, ni d’avoir les qualités graphiques nécessaires. Il m’a semblé que ce que je pouvais apporter c’était au contraire une composition qui allait éclairer le texte d’Homère, en dévoiler les mystères. J’avais de bons alliés mais il fallait rendre ça vivant et plaisant" dit Harambat à Yoann Radomski d’ActuaBD.

Grand Prix RTL pour "L’Arabe du futur" de Riad Sattouf (Ed. Allary)

"L’Arabe du futur" de Riad Sattouf (Ed. Allary)

Un jury composé de journalistes de la célèbre radio périphérique et de libraires qui élisent chaque mois la meilleure BD de la période écoulée ont décerné leur prix annuel à Riad Sattouf pour "L’Arabe du futur" (Ed. Allary). "Il faut dire qu’il s’agit à d’une œuvre maîtresse pour l’auteur, écrivions-nous dans ActuaBD. Au travers des pérégrinations de sa famille au Maghreb et au Moyen-Orient, il dresse le portrait émouvant de son père d’origine syrienne marié à sa mère d’origine bretonne. Un père universitaire déchiré entre la France des années 1970 et un idéal arabe incarné par Nasser et Kadhafi, écartelé entre l’Islam et l’Occident, trouvant avec difficulté sa place entre des dictatures dont les pratiques et les mentalités restent pour partie ancrées dans le moyen-âge et cette France faraude mais encore profondément xénophobe."

Prix Artémisia de la BD féminine pour "Ainsi soit Benoîte Groult" de Catel (Grasset)

"Ainsi soit Benoîte Groult" de Catel (Grasset)

Nous écrivions dans ActuaBD à propos de "Ainsi soit Benoîte Groult" de Catel (Grasset) qui a reçu cette année le Prix Atémisia : "Même si ce livre souffre parfois de longueurs, on n’échappe pas quelquefois au name dropping, et même si on sent l’auteure vraiment contente de fréquenter cette grande dame, il n’en reste pas moins que l’on en apprend beaucoup, d’une façon enjouée et drôle, sur l’histoire et la philosophie de la cause féministe. On frémit à l’idée qu’avant la légalisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) et l’abolition de la peine de mort, des femmes ont été guillotinées parce qu’elles avaient décidé d’avorter... Il est des livres qui sont salutaires. Ainsi soit Benoîte Groult en est un." Il n’y a rien à rajouter de plus.

"Wet Moon" d’Atsushi Kaneko (Casterman/Sakka) reçoit le Prix Asie de l’ACBD.

"Wet Moon" d’Atsushi Kaneko (Casterman/Sakka)

L’ACBD ne se cantonne pas la BD franco-belge. Elle remet aussi un Prix Asie chaque année au moment de Japan Expo. C’est "Wet Moon" d’Atsushi Kaneko (Casterman/Sakka) qui est le lauréat cette année.

"Atsushi Kaneko nous propose avec Wet Moon un polar en apparence à l’ancienne empruntant les codes du roman noir, écrivait Aurélien Pigeat dans ActuaBD.com Mais il mâtine ce patron avec les marques de son propre univers : délires, étrangeté, marginalité... Cela produit un résultat enthousiasmant : la narration étoilée ménage le suspens quand la composition de planches et les jeux de contraste installent une ambiance lourde, oppressante..."

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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24 Messages :
  • Les Prix ne veulent rien dire, ni les Prix Nobel de littérature.
    C’est une chaîne commerciale de A à Z.Faut se serrer les coudes et surtout avant les fêtes. Ne sont repris dans vos prix, que des éditeurs qui ont déjà pignon sur rue.
    Vos titres font évidemment aussi l’unanimité auprès des libraires avec leurs stickers collés sur les livres mais pas forcément auprès des lecteurs. Où sont donc passés, les" petits "éditeurs, petits en taille mais beaucoup plus grands en audace et créativité et prise de risque ?Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’édition, le chiffre d’affaires et arbitrairement un auteur déjà reconnu.
    L’époque est frileuse.
    A quand un Prix des Lecteurs de bd, indépendants et vrais passionnés comme il existe un Prix des lycéens ?

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    • Répondu le 8 décembre 2014 à  15:45 :

      comment l’organiser concrètement ?
      Le festival d’angoulême s’y est cassé les dents, se retrouvant d’abord avec un prix pour "mon gras et moi", résultat d’une mobilisation de la fan-base de Miss Gally, puis le prix à "Paul à Québec", excellent livre mais pas encore paru au moment du festival (l’histoire de la remise de ce prix est expliquée sur le site du9, et ce livre vaut beaucoup mieux que la polémique qui entoure ce prix)
      des sites comme bulle d’air et bdgest organisent leurs élections, sans préselection sur bulle d’air, avec préselection sur bd gest. Il suffit juste d’être inscrit. Mais ses "prix" ne sont que purement honorifiques. Et, de toutes façons, on pourra estimer que le public de bulle d’air est trop ci et celui de bdgest pas assez ça et que donc, cela n’a aucune valeur non plus

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    • Répondu le 8 décembre 2014 à  16:29 :

      Où sont donc passés, les" petits "éditeurs, petits en taille mais beaucoup plus grands en audace et créativité et prise de risque ?

      Ca existait il y a encore une quinzaine d’années, mais aujourd’hui il n’y a pas moins audacieux que les " petits "éditeurs", ils ne sont pas du tout créatif et ne prennent aucun risque (surtout qu’ils ne versent pas d’avance sur droits aux auteurs).

      A quand un Prix des Lecteurs de bd, indépendants et vrais passionnés comme il existe un Prix des lycéens ?

      Ca existe déjà et depuis toujours, c’est le hit parade des ventes.

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      • Répondu le 9 décembre 2014 à  10:33 :

        aujourd’hui il n’y a pas moins audacieux que les " petits "éditeurs"


        cela dit, les "gros" éditeurs ne sont pas plus audacieux. Ils sont plus occupés à user les concepts jusqu’à la corde. Nous sommes plutôt dans une phase moins foisonnante qu’il y a 15 ans lorsque de nouveaux entrants ont apportés un souffle nouveau. La prochaîne révolution n’a pas encore eu lieu. Mais cela ne veut pas dire que ce qui sort n’a pas d’intérêt

        Ca existe déjà et depuis toujours, c’est le hit parade des ventes


        alors pourquoi ne pas mettre en place des récompenses sur le modèle des disques d’or ?
        10.000 exemplaires = bulle d’or
        50.000 = bulle de platine
        ...

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      • Répondu par Oncle Francois le 9 décembre 2014 à  11:23 :

        Tout à fait, et c’est une excellente chose ! Là, ce ne sont pas des journalistes snobinards et des membres de jury qui veulent se singulariser en encensant un livre difficile d’accès qui l’attribuent, mais le public énorme et imposant des clients de librairies. L’excellent site bdzoom.com publie chaque mercredi les meilleures mises en place de la semaine ( à ne pas confonre avec les ventes réelles, mais cela donne quand même une idée) et c’est totalement sidérant, car les séries de Cauvin, Van Hamme, Nury et Dorison s’y taillent la part du lion, laissant aux hyènes ricanantes et décharnées le soin de terminer leurs restes....

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        • Répondu le 9 décembre 2014 à  23:15 :

          Quel mépris pour "les oeuvres difficiles d’accès". C’est aussi tout le mérite des prix de mettre en lumière des oeuvres qui n’ont pas forcément la chance d’avoir déjà rencontré un large public. Vous êtes aussi ridicule dans votre radicalité méprisante envers "les oeuvres difficiles d’accès" que certains "journalistes snobinards" (comme vous dites) peuvent parfois l’être envers des oeuvres à succès. Il y a de la qualité et de la médiocrité de part et d’autre sans avoir besoin de choisir un camp, non ?

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      • Répondu par Manu temj le 10 décembre 2014 à  18:08 :

        Le hit parade des ventes ne permet en aucun cas d’établir un palmarès qualitatif, même sur des critères qu’on voudrait lier à des qualités d’art "populaire".
        Chacun sait, sans être un expert, que les volumes de vente d’une bande-dessinée, en particulier des gros vendeurs, sont liés à des facteurs multiples dont la qualité intrinsèque de l’album mais aussi la popularité acquise de la série à laquelle il appartient, voire de la collection, de la réputation des auteurs, aux volumes de mise en place, aux circuits dans lesquels elle est disponible, etc. tous ces facteurs se répondant les uns aux autres.
        Le dernier Astérix sort toujours en fin de compte en tête des ventes : est-ce une preuve de sa qualité propre ou de la popularité fantastique acquise par la série ?

        Pour que le hit-parade des ventes soit un signe de qualité, il faudrait que tous les livres partent sur la même ligne de départ, ce qui est loin d’être le cas et ne le sera jamais.

        A la rigueur, à la grande époque des magazines BD, les volumes de ventes des différents albums du catalogue de Dupuis, consécutifs à la parution de ces histoires dans Spirou, donnait peut-être encore une indication de cet ordre, peut-être...

        Ce n’est plus le cas depuis longtemps.

        Non, un palmarès, quel qu’il soit est toujours biaisé, d’une façon ou d’une autre, par divers critères de présélection. Il faut l’admettre pour tel et prendre les prix et palmarès pour ce qu’ils sont : des invitations à la découverte à repositionner dans le contexte de leur attribution ou établissement.

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    • Répondu le 8 décembre 2014 à  17:04 :

      J’adhère.

      Choix très conventionnel.
      On n’a pas attendu 2014,pour que Catel nous en apprenne des choses sur le féminisme et l’avortement des grands-mères, arrière-grand -mères de l’âge de Benoîte Groult.
      (L’ ABCD ne se cantonne pas A...)
      - 

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    • Répondu le 8 décembre 2014 à  22:25 :

      Les Prix ne veulent rien dire (....) A quand un Prix des Lecteurs de bd, indépendants et vrais passionnés

      Prix du Commentaire Inconsistant.

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      • Répondu le 9 décembre 2014 à  02:42 :

        Si ce commentaire vous semble inconsistant, pourquoi y répondez-vous alors ? Justement parce qu’il ne vous laisse pas indifférent et qu’il a visé juste.

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        • Répondu le 9 décembre 2014 à  19:10 :

          Non. C’est parce qu’il commence en disant que les Prix sont inutiles et qu’il finit en disant qu’il faudrait un Prix des Lecteurs. Parlez de se tirer une balle dans le pied...

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  • Rien ne change, c’est toujours les mêmes petites magouilles entre amis.Les Prix BD n’ont rien à envier aux Prix littéraires, on est dans l’escroquerie, le je m’en foutisme, le copinage et le renvoi d’ascenseur à tous les étages. Si un acheteur ne se fie qu’à ces "prix" pour choisir un livre, il a une chance sur deux de se retrouver avec une grosse bouse entre les mains.

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    • Répondu par Oncle Francois le 9 décembre 2014 à  11:24 :

      Bien d’accord avec vous, il ne reste plus qu’à s’acheter et relire les magnifiques Intégrales qui paraissent notamment chez Dupuis !

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    • Répondu par Philippe Peter le 9 décembre 2014 à  17:56 :

      Quels éléments vous permettent d’étayer vos affirmations ? Vous parlez d’"escroquerie", de "je m’en foutisme", de "copinage", de "renvoi d’ascenseur" : nous serions donc tous grassement payés par certains éditeurs (reste encore à savoir lesquels) pour attribuer tel ou tel prix à un livre ? Avant de balancer de telles inepties, prenez donc le temps de jeter un coup d’œil à la liste des ouvrages récompensés par l’ACBD depuis 30 ans. Renseignez-vous également sur la manière dont le prix est remis, sur les différentes étapes du vote. Je ne connais ni Alrarriba ni Keko personnellement, pas plus que Jean-Luc Fromental (éditeur de Denoël graphic) ; j’ai donc dû louper la remise de la petite enveloppe corruptrice et je vais de ce pas porter réclamation. Et si vous le souhaitez, je serai ravi d’en parler avec vous...

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      • Répondu le 9 décembre 2014 à  20:02 :

        De la part d’un autre intervenant : j’ai eu le plaisir il y a quelque temps d’être jury dans un festival de renommée internationale (pas de bd). Aucune pression de personne, pourtant cette industrie génère un tout autre chiffre d’affaires que la bd alors on pourrait croire... Mais rien.

        On a choisi notre lauréat, le public a choisi le sien : le lauréat du public était n°2 sur notre liste, notre laurát était n°2 sur la liste du public. Si collusion il y avait c’était certainement la plus minable de toute l’histoire des collusions.

        Il est bon de se rappeler de la "Règle du 1%" quand certains commentateurs se prétendent incarner la voix du grand public et déjouent des complots à la petite semaine.

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        • Répondu par LC le 10 décembre 2014 à  01:28 :

          Non mais ne vous emballez pas, c’est Laurent Colonnier le commentateur. Je ne l’ai jamais vu faire autre chose qu’aboyer son syndrome de Caliméro sur le net. Alors s’il y voit corruption et magouille dans ces remises de prix, c’est certainement comme une boussole qui indique le sud, qu’ils n’ont rien à se reprocher.
          Si l’un de ses rares albums en obtenait un, il serait le premier à les trouver légitime.
          Par ailleurs, à la liste que vous dressez, il faut ajouter tous les prix départementaux ou de festival existant de plus ou moins grandes importances.

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  • Cet automne, il y a aussi le très bon "La vision de Bacchus" de Dytar qui a eu le prix de la bd historique aux Rendez-Vous de l’Histoire de Blois et le prix Ouest-France au festival Quai des Bulles de St Malo...

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  • Comment expliquer qu’il n’y ait aucune bd jeunesse dans cette sélection ?

    Avant, je dirai même , jadis, la bd s’adressait surtout aux enfants et ados. Ca me fait penser à Spirou qui est devenu un journal pour grands ados/adultes "enfants non admis."
    Qu’est-ce qu’ils vous ont donc fait les enfants ?

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    • Répondu par Sly le 10 décembre 2014 à  00:16 :

      C’est une bonne question que vous posez là... Peut-être qu’à force de vouloir être pris au sérieux, une frange du monde de la BD s’est détourné de son esprit originel : distraire et faire rêver (ça n’enlève rien à son côté sérieux, hein... ;) ).

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    • Répondu par LC le 10 décembre 2014 à  01:31 :

      Remarque très pertinente. La BD jeunesse, grande absente.

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  • Wolinski, Jul et Cestac ils dessinent (ou dessinaient) pas pour Charlie plutôt d’habitude. Le Point c’est quand même des idée politiques opposées à celles défendues par Charlie hebdo. Je sais qu’on parle de BD et je ne cherche pas la polémique mais j’aimerai bien comprendre comment un mec de gauche comme Wolinski se retrouve dans un prix décerné par un journal (très ?) à droite...

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    • Répondu le 10 décembre 2014 à  13:11 :

      coeur à gauche , porte-feuille à droite

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    • Répondu le 10 décembre 2014 à  13:39 :

      Wolinski n’a jamais été de gauche, il travaille depuis des années pour Paris-Match d’ailleurs.

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      • Répondu le 12 décembre 2014 à  02:01 :

        À moins qu’il ne l’ait brûlé dans cette dernière décennie (je n’ai pas suivi) Wolinski a sa carte d’adhérent au PCF depuis longtemps.

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