Zack Overkill est ce qui se fait de mieux en matière de super-criminel : hyper-violent, amoral et surpuissant. Il a pourtant choisi de raccrocher et de balancer ses anciens partenaires en échange d’une immunité totale. Il doit désormais réfréner ses pulsions meurtrières et vivre une vie d’employé modèle, sous peine d’être lâché par son agent de probation. Mais combien de temps pourra-t-il tenir ?
Il n’y a pas besoin d’être fan de super-héros pour apprécier Incognito. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’Ed Brubaker (Captain America, Iron Fist, Dardevil, Sleeper, Criminal…) déjoue les voies du classicisme en la matière. Un peu loser sur les bords, son personnage de Zack Overkill combine force et fragilité, le rendant ainsi très attachant.
L’encrage de Sean Philipps éclaire, par ses noirs, la face sombre du prédateur en sommeil. La voix off fait merveille lorsqu’elle accompagne la résurrection violente du super-héros jusqu’alors bridé. Incognito, par son ton décalé et son graphisme ravageur, est un comics valant le détour.
(par Laurent Boileau)
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