Une nouvelle inouïe vient bouleverser la rentrée des classes cette année : pour faire face à la crise, le gouvernement a entièrement repensé le système éducatif et décidé de tout miser sur un seul secteur économique florissant et populaire auprès des jeunes : le jeu vidéo !
Au programme : langue elfique, jeux de rôle, avatars et étude de monstres… Le proviseur est complètement largué et les geeks deviennent les boss ! Pour Tom et ses copains, l’année risque bien de ressembler à une saga d’Heroic Fantasy !
Il faut s’appeler Trondheim et Sapin pour oser mettre en scène cette délirante idée de système scolaire reconverti en apprentissage de jeux de tous poils. Passé le premier moment de surprise, on se prend au jeu (!) et on profite pleinement de l’imaginaire des deux auteurs.
Il faut surtout avouer que derrière les gags centrés sur les jeux de rôle, jeux vidéo et autres divertissements référentiels, ce sont les personnalités pseudo-rebelles de cette école qui forcent la sympathie. Qu’importe si les proviseurs deviennent des nullos sans culture, si les premiers de classe collectionnent les zéros, et si les geeks se transforment en demi-dieux, il faut toujours tenter d’attirer l’attention du compagnon de classe qui a fait pour la première fois battre votre cœur.
Le lecteur doit donc s’affranchir de ce titre énigmatique (expliqué dans l’album bien entendu) et de cette étrange couverture pour pénétrer cet espace en dehors des sentiers battus. Drôle, sensible ou un brin sarcastique, ce premier album touche au but. On en redemande !
(par Charles-Louis Detournay)
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