Après la trilogie glauque et tendue que l’on a pu suivre avec Anguilles Démoniaques, Yusuke Ochiai est de retour avec un thriller policier aux accents fantastiques.
Un meurtre a été commis. L’assistant de l’inspecteur Tomiyama attire son attention sur une victime de meurtre peu banale : son visage est figé d’effroi ! Comme si la victime était restée tétanisée pendant qu’on lui arrachait la carotide.
Était-ce un de ces « loups de l’enfer », un animal sauvage qui se serait perdu dans la capitale nippone ? Seul un policier d’un autre département semble savoir de quoi il s’agit lançant un énigmatique :"- Te revoilà !" dit-il, en regardant le corps allongé sur la table d’autopsie.
Les seuls indices présents mènent cependant aux mafieux de la ville. Chaque clan ayant une raison pour tuer un membre d’un autre gang. Mais bientôt l’enquête s’oriente vers une autre personne. Un témoin ? Pas si sûr... Chaque patron de yakuza interrogé mentionne une jeune femme, prostituée de toute vraisemblance, petite, aux longs cheveux noirs, avec un air mystérieux et envoûtant... On la nomme Julia, Maria, ou encore Miyuki...un vrai mystère.
Comme pour Anguilles Démoniaques, le lecteur est emporté dans une réelle descente aux enfers. Plus on pénètre en profondeur, plus la face sombre de l’humanité transparaît que la touche graphique de Yusuke Ochiai dépeint avec un plaisir certain.
L’héroïne semble vouloir défendre la veuve et l’orphelin. Ou se protège-t-elle elle-même de ce monde dément où elle doit trouver sa place ? Un thriller orchestré par Tetsuya Honda qui plaira aux amateurs de polar glauque.
(par Marc Vandermeer)
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L’ange de l’ombre T1. Scénariste : Tetsuya Honda. Dessinateur : Yusuke Ochiai. Éditeur : Komikku Éditions. Traducteur : Thibaud Desbief. Sortie : le 27 avril 2017. Prix : 8,50 euros.
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