À moins que vous n’ayez raté le début, vous ne pouvez avoir occulté ce terrible fléau qui ravage les États-Unis : la super-grippe ! Les autorités ont bien tenté d’en enrayer la propagation, ainsi que de camoufler le fait que le virus provient d’un de leurs propres centres, mais rien n’y fait : les cadavres se comptent désormais par centaines de millions.
Seuls une très faible proportion de la population y demeure insensible. Mais sont-ils pour autant à l’abri ? Car dans le silence qui a envahi grandes villes et campagnes, il y a un mal bien plus pervers que la solitude, un désavantage plus retord que de devoir collaborer avec une des personnes qu’on détestait peut-être le plus. En effet, l’homme-qui-marche rassemble ses troupes, bien décidé à rebâtir un nouveau monde à l’opposé du précédent.
Après les deux premiers tomes, en définitive assez classiques d’un scénario apocalyptique, voici que les réels éléments fondamentaux installés par Stephen King commence à se mettre en place : la phase d’extermination était terminée, qui reste-t-il ? Amis ou ennemis ? En effet, dépassant la possible envie de solidarité, la grippe n’a pas réalisé de choix en fonction de la gentillesse des survivants. Voilà donc que d’improbables duos se forment et tentent de trouver un socle psychologique afin de quitter leur solitude pour rejoindre un semblant de communauté.
Doucement, c’est aussi le moment où le Mal montre sa gueule de loup. Là où le réel est omniprésent, un pénible sentiment d’angoisse commence à étreindre le lecteur, comme si les dés étaient pipés depuis le début.
Avec un album tous les trois mois, et une adaptation aussi réussie graphiquement que scénaristiquement, le Fléau marche sur les pas de Walking Dead : une grande réussite !
(par Charles-Louis Detournay)
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Lire notre présentation de la série, ainsi que la chronique du tome 2.