Après avoir épuisé de nombreuses intrigues secondaires, nous avions laissé l’académie de magie de Rano sur l’événement majeur qui s’était fait attendre : les retrouvailles officielles de Rudeus avec Sylphiette. Celle-ci étant très timide et jouant trop bien son trôle de Fitz, et notre protagoniste ne se révélant absolument pas perspicace, les choses avaient fini par être prises en main par la Princesse Ariel.
Le tome seize s’ouvre sur un plan minutieusement préparé par son altesse qui vise un unique but : provoquer un choc mémoriel chez Rudeus pour qu’il se rende enfin compte de l’identité de Fitz. Ainsi, Rudeus l’accompagne dans la Forêt de la Grêle pour l’aider à accomplir une quête. Mais le mauvais temps s’en mêle, pas de façon naturelle, poussant les deux jeunes gens à se réfugier dans une grotte.
La suite du tome s’articule sur la question : est-ce que c’est enfin bon ? Le récit joue énormément là-dessus, avec un certain humour autour de la virilité de Rudeus. Comme souvent la réalité prend à contrepied les fantasmes de notre héros, rappelant qu’un couple repose sur une dynamique à égalité entre deux partenaires.
Bref Rudeus a enfin résolu son trouble grâce à Sylphiette et surtout trouve l’amour. Et les choses s’emballent lorsqu’il fait face à la Princesse Ariel en désirant prouver son sérieux et la solidité de ses sentiments envers la jeune fille. Une accélération et un développement qui surprendront sans aucun doute le lecteur.
Mais c’est aussi l’apogée de l’arc narratif de l’académie : Rudeus, qui avait toujours été un solitaire jusqu’à présent, en dépit de ses liens avec Eris et Ruijerd, s’est fait une belle bande d’amis, dont deux en particulier avec qui il forme désormais un trio improbable. Et le banquet de fin, joyeux et festif, apporte un sentiment d’accomplissement et de grandes amitiés du plus bel effet.
Il va sans dire que les fans de Sylphiette seront aux anges avec cette séquence, rattrapant largement sa quasi-absence de la première période de l’histoire, celle de l’Enfance de Rudeus. Et ainsi s’achève l’un des moments les plus doux et légers de l’histoire de notre protagoniste dont l’adolescence va bientôt toucher à sa fin.
(par Guillaume Boutet)
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Mushoku Tensei T. 16 & T. 17. Par Yuka Fujikawa (dessin), Rifujin na Magonote (œuvre originale) & Shirotaka (Character Design). Traduction Jean-Benoit Silvestre. Doki Doki, collection "Seinen". Sortie le 1er juin 2022 & le 7 décembre 2022. 192 pages. 7,50 euros.
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