« Ça c’est moche » ainsi débute l’édito de Nicolas Tellop ouvrant ce nouveau numéro des Cahiers de la BD. La revue s’interroge ensuite : la BD est-elle soluble dans Netflix ?
Car, de même que les adaptations littéraires en BD se sont multipliées, le 9e art inspire et nourrit généreusement les plateformes de vidéo à la demande comme Disney+ et ou Netflix. Pour autant, ces adaptations/re-créations peuvent-elles, en retour, donner l’envie aux téléspectateurs de lire les BD ?
Selon Jan Baetens (co-fondateur des éditions Impressions nouvelles) « le succès des séries reflète au contraire la désaffection d’un certain lectorat pour un type de bande dessinée ». Jean-Marc Lainé (directeur de collection aux éditions Bamboo) a en revanche un avis moins tranché... À lire également les points de vue de Luc Jacamon, Gilles Verdiani et Matz qui, comme auteurs, ont eu l’expérience d’être adaptés par ces géants de l’Entertainment.
Autre moment de la revue : le cahier muséographie qui accorde une quinzaine de pages aux liens de la BD et de l’alimentation, notamment au travers de l’exposition vue à Angoulême "Croquez ! La BD met les pieds dans le plat" au musée de la BD en janvier.
Notons aussi le Cahier technique qui se penche sur l’art du clair-obscur de Frank Miller dans sa série Sin city, elle aussi adaptée à l’écran.
L’amateur de BD picorera avec plaisir des planches d’Horace le cheval de l’ouest par Poirier, une plaisante interview de Fabien Vehlmann et un artocle sur Mickey Mouse (est-il encore protégé ou non par le droit d’auteur ?).
« Temps suspendu entre la page et moi, moment privilégié et précieux, la magie ineffable de la lecture... » Cette sentence de Nicolas Tellop dans l’Edito semble résumer notre sentiment en refermant lecture de ce nouveau numéro d’une revue à nos yeux toujours aussi indispensable !
Voir en ligne : Site des Cahiers de la bande dessinée
(par Christian GRANGE)
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