Au début des années 1980, deux Argentines se sentent forcément perdues à Grenoble. Surtout dans un appartement à repeindre, et loué par une propriétaire imbuvable. Heureusement que le jeune voisin est prêt à rendre service, voire plus si affinités.
Pour Anna de mère française, les études d’architecture passent ainsi au second plan, surtout quand elle découvre par hasard, dans un roman signé par une auteure locale, des échos étranges de sa propre ascendance...
La guerre d’Espagne, l’occupation, les phénomènes migratoires du XXème siècle, et même la guerre des Malouines (en filigrane) : beau programme pour Giroud, toujours agrégé d’histoire quand il s’agit de jongler avec les références. Le lecteur est en terrain connu, surtout s’il a suivi la formidable saga de Louis la Guigne, qui paraît d’ailleurs en intégrale en octobre.
On se demande en revanche ce qui l’a poussé à développer une intrigue amoureuse sirupeuse à souhait avec le jeune grenoblois, aussi crédible qu’un tour de France sans armoire à pharmacie remplie à ras bord. Le dessin sensuel et caressant de Duvivier ? Peut-être... En parlant de caresses, le chat qui apparait dans la corde n’a pas été gâté graphiquement !
(par David TAUGIS)
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