C’est ce premier chant que tente de reconnaître un jeune garçon qui évolue dans la forêt comme dans la maison du monde. Ce jeune homme se nomme Seton. Sur le chemin de l’école, c’est l’une des nombreuses rencontres avec le peuple de Mère nature. C’est aussi, un peu plus tard, la première avec son mentor, le naturaliste Brody, mais ceci une autre histoire.
Pour l’instant, Seton vient passer quelques jours dans une ferme perdue au cœur de la forêt canadienne avec son ami Tom et ses deux sœurs. Pour cet enfant précoce qui a déjà choisi sa voie, c’est le paradis sur terre. Enfin presque, s’il n’y avait ce lynx embusqué qui rôde à la recherche de nourriture. Et plus loin dans le temps, cette étrange fièvre qui s’acharne d’abord sur Tom et sur le reste de la maisonnée ensuite. Alors que le malade repart se ressourcer auprès de sa mère qui le guérit, Seton et les deux sœurs restent isolés, bientôt frappés à leur tour par la fièvre.
Et toujours, l’animal affamé qui se sert dans le poulailler et rôde de plus en plus près de la demeure.
Spécialiste des récits naturalistes, Taniguchi, avec son dessin noir et blanc rehaussé de tons gris, donne à son histoire force et vigueur. Quant au scénario, s’il est un mélange harmonieux d’aventure-survie et de récit animalier dans la tradition des plus grands : Curwood, London,..., il s’établit sur trois niveaux : Une femelle lynx et ses difficultés de survie tout en allaitant ses deux petits ; le voyage de Seton dans la ferme de son ami Tom Wity au cœur de la forêt canadienne. Enfin, troisième espace narratif, les souvenirs du jeune homme qui nous expliquent peu à peu ses motivations et son engouement pour les naturalistes.
(par Patrick Van Langhenhoven)
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