Le Liban et la France ont des liens privilégiés depuis qu’en 1535, François 1er et Soliman le magnifique ont signé un traité dans lequel la France obtint un droit de protection sur les Chrétiens d’Orient.
C’est pourquoi le français devint l’une des langues les plus utilisées dans l’empire ottoman. Constantinople, Smyrne, Alep, Damas, Seyde, Le Caire, Alexandrie... devinrent les "Échelles (escales) du Levant" où la culture française rayonna jusqu’au cœur du XXe Siècle.
Entre 1860 et 1914, au travers de la Chambre de commerce de Marseille, les liens entre Beyrouth et la cité phocéenne font l’objet d’échanges permanents de biens et de personnes. Des familles libanaises s’implantèrent en Provence et inversement.
À la chute de l’empire ottoman, entre 1920 et 1943, un mandat fut confié à la France pour administrer l’État du Grand-Liban qui inclut le Liban et la Syrie d’aujourd’hui. En 1943, le Levant devient une zone de conflit et un enjeu entre gaullistes et pétainistes. En 1943, le Liban prit son indépendance...
Cette histoire-là, et bien d’autres, sont racontées aux cimaises du centre aixois des archives départementales des Bouches du Rhône et mises en parallèle avec les travaux des Libanaises Zeina Abirached (Je me Souviens, Beyrouth) et Michèle Standjofski ("Faux et usage de fautes"), les objets et les documents d’époque venant en soutien des planches exposées.
Pour les amateurs d’Histoire, le parcours est passionnant.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Centre aixois des archives départementales des Bouches du Rhône
25 allée de Philadelphie
13100 Aix-en-Provence