Rien n’est moins attendrissant que les aventures de Daniel et Wanda, jeunes parents aux prises avec leurs enfants en bas âge... Entre la petite Justine qui vient d’entrer à l’école, le petit Gaspard, infernal parce qu’il fait ses dents, et la varicelle ramenée précisément par Justine et refilée à son petit frère, le dur métier de parent continue de peser sur leur quotidien.
Ce Calvin & Hobbes du premier âge touche souvent très juste pour rendre compte des petits riens de la vie quotidienne marqués au coin du bon sens. Ainsi, la maman enseigne à sa petite fille que les enfants bien élevés mangent avec une fourchette, pas avec les doigts. L’enfant essaie sagement de suivre la prescription et en conclut, suite à la difficulté de se saisir de l’aliment et de le porter à la bouche, que les enfants bien élevés doivent avoir « beaucoup faim »... Et comment ne pas être désarmé devant la question de Juju, en train de jouer avec son petit frère et qui demande à ses parents combien de crayons un bébé a-t-il le droit de manger ?
Saluons la performance du traducteur Jacques Collin, car l’humour est sans doute l’un des registres les plus difficiles à traduire et ici, il y réussit parfaitement.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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