Blue Box T5 - Par Kouji Miura - Éd. Delcourt/Tonkam

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Les tournois nationaux débutent et se terminent dans ce nouveau tome où la mise en scène des sentiments des uns et des autres représentent le réel sujet du manga. Un titre toujours aussi fin, mais aussi un peu répétitif.

Ce cinquième tome s’ouvre sur un événement qui sort de l’ordinaire même si extrêmement classique en comédie romantique : une sortie pour admirer un feu d’artifice. C’est Hina qui a pris son courage à deux mains en invitant Taiki, lequel avait d’abord pensé qu’il s’agissait d’une sortie en groupe.

Le déroulement de la soirée se révèle là-aussi classique avec Taiki qui rencontre par hasard Chinatsu en allant chercher une boisson. La suite joue également sur quelques autres motifs du genre avant de se terminer sur nos protagonistes pensifs, comme souvent. Un temps de respiration et de pure romance avant d’attaquer le plat principal du tome : le tournoi national.

Taiki a été éliminé mais tous les autres personnages ont été qualifiés dans leur disciple respective : Haryuu en badminton, Hina en gymnastique et Chinatsu en basket-ball. Si nous ne voyons en réalité rien ou presque de la gymnastique et du basket-ball, le match d’Haryuu se révèle plus détaillé. Il faut dire qu’il s’agit de sa dernière participation. Nous faisons de plus la connaissance de sa petite-amie venue l’encourager, et celle-ci s’avère également être une très bonne amie de Chinatsu.

: © by MIURA Kôji (Mangaka) / Shûeisha

Comme toujours dans cette série, le sport sert de toile de fond pour explorer la volonté et les sentiments des personnages. Nous avions souligné dans notre précédente chronique que le poste auquel joue Chinatsu n’était pas précisé : à ce jour c’est toujours un mystère. Dans les faits nous ne voyons pas grand-chose des matchs, qui se déroulent en général hors champ pour des raisons de suspense et de surprise.

Le format entraînement-compétition-romance sert donc d’écrin aux mille questions que se pose le héros sur cet unique sujet : que pense Chinatsu ? Car finalement, tout tourne autour de ce thème, et bien que Chinatsu ou Hina passent leur temps à envoyer des signes à Taiki, celui-ci semble avoir un biais qui l’empêche de les comprendre. La sur-analyse constante qu’il effectue découle du choix narratif de Kouji Miura qui semble être un cadenas bloquant toute évolution du personnage. Il faut d’ailleurs noter que dès le départ de l’histoire, Taiki et Chinatsu sont tellement proches que la seule étape restante est la déclaration.

Ainsi, au bout du cinquième tome, il est difficile de déterminer si le récit de Blue Blox avance réellement, que ce soit sur la partie romance ou sportive. En effet, en changeant quelques encarts de textes ici et là, la plupart de ces chapitres pourraient trouver leur place dans le premier tome, et cela sans que le lecteur le remarque. Même la surprise en fin de tome peine à convaincre, tant la reculade pour maintenir le statu quo semble de mise.