Courir, encore et toujours, seul dans les bois. Un boulot stressant, une petite amie qui a coupé les ponts : Louis ne vit pas sa meilleure période, surtout avec ce cauchemar récurrent, où il se bat sans cesse dans une prison sordide. Alors quand cette moto déboule et semble le prendre en chasse, c’est d’abord l’incompréhension, puis la terreur.
One-shot tout en style, Effet Miroir entretien durant de nombreuses pages le suspense à propos du mobile de ce vengeur casqué. De nombreuses scènes muettes, regorgeant de cadrages très recherchés, accélèrent le récit jusqu’à la révélation finale. On pense immanquablement au Duel de Spielberg avec cette menace invisible et déterminée, mais Makyo ajoute dans son scénario une composante psychologique qui cadre parfaitement avec la collection dont l’album fait partie : Machination.
Essentiellement marquant par un style graphique flamboyant, nourri à l’école des comics et des couleurs décalées, Effet Miroir permet à Makyo de faire briller Laval NG après sa reprise de la Ballade au bout du monde, dans un genre codé qui a ses limites mais qui remplit son cahier des charges.
(par David TAUGIS)
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