Qui n’aspirerait donc pas à revenir dans le passé afin d’en corriger ses erreurs et de les réécrire d’une manière plus bénéfique ?
Satoru Fujinuma, aspirant manga, est doté d’un talent remarquable : remonter le temps de quelques instants, suffisants pour modifier le cours des événements. Sauf que lorsque Satoru contemple sa mère poignardée sur pas de sa porte, : choqué, il ne parvient pas à revenir suffisamment en arrière pour la secourir... Il décide dés lors d’y mettre toute sa volonté mais quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il s’aperçoit que son son bond dans le temps le ramène en 1988, alors qu’il n’est qu’un tout petit garçon.
La magie du second tome de cette série réside dans le fait que Satoru revient 18 ans dans le passé, dans ce corps d’enfant, mais en conservant son jugement d’adulte. Il se voit revivre sa vie et tente d’élucider le mystère planant sur son existence, non sans sauver sa chère maman.
D’ailleurs, le futur meurtre de sa mère semble étroitement lié aux disparitions de jeunes enfants dont Kyo, sa petite camarade de classe est également la victime. Satoru se retrouve au centre d’un puzzle à recomposer, il en décortique chaque détail avec minutie et précaution.
Si le 1er tome d’Erased a su nous tenir éveillé, le second nous a simplement scotché ! Le talent de Kei Sanbe régale dès les premiers instants. Grâce à un scénario subtil et émouvant, le lecteur se détend et s’attache à des protagonistes plein d’émotions.
Au-delà du scénario, l’auteur du Berceau des esprits surprend par ses qualités narratives. Avec sa trame posée dont le rythme monte lentement crescendo, l’atmosphère qui s’en dégage séduit. Elle plaira sans aucun doute à une vaste gamme de lecteurs férus d’histoires insolites.
Avec Erased, Kei Sanbe parvient à susciter une lecture fraiche, raffinée et élégante. Nous n’espérons qu’une seule chose : qu’il continue à nous en mettre plein la vue !
(par Marc Vandermeer)
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