J.Boy arrive à Taipei pour affronter en duel Monsieur Koïke, un mafieux sur la corde raide qui a trahi La Chinpang en écoulant de la drogue à leur insu. La partie se déroule dans le même bâtiment, où 15 ans plus tôt, O Shibun jouait sa dernière partie de billard. J.Boy étant un clone d’O Shibun, le challenge s’avère extrêmement rude.
Ce second tome nous dévoile des éléments du passé de J.Boy et ses motivations actuelles à parfaire son talent de joueur de billard. Le récit tourne autour d’une romance entre J.Boy et O Shien, une beauté elle-même particulièrement douée pour le billard, profondément amoureuse de J.Boy.
Nous apprenons les rudiments du jeu en même temps que les subtiles manipulations de la mafia. O Shien, par sa plastique irréprochable et son côté angélique, devient irrémédiablement le centre d’intérêt de ce second volume. Les duels, quant à eux démontrent un fois encore la maitrise de Junichi Noujou.
Son style est inhabituel, il faut l’admettre : il se signale par des gros plans sur des visages grimaçants et sur les mains des différents acteurs, la finesse de leurs doigts et la dextérité de leur talent. Une gageure. Peu de dialogues sont au rendez-vous, la lecture s’effectue d’autant plus rapidement. À chaque boule tirée et placée, le lecteur ressent une émotion palpable. Mais au-delà de ces visages expressifs, l’arrière-champ regorge de détails minutieux notamment lors de plans extérieurs. Étonnant.
Nul besoin d’être expert en billard pour s’intéresser à J.Boy : tant la trame que le dessin servent un seinen de sport remarquable, prévu en six tomes.
(par Marc Vandermeer)
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