Jeunesse

Jeanne des embruns T. 1 – Par Jean-Christophe Deveney et Valentin Varrel – Ed. Glénat

Par Bérengère HALLIER le 15 janvier 2024                      Lien  
Une jeune fille part à la recherche du mystère de ses origines, guidée dans sa quête par le peuple des sirènes. Un récit un peu bavard mis en scène dans une esthétique très colorée.

Tout commence comme dans un conte : sur le point d’accoucher, la marquise Hanne ne parvient pourtant pas à enfanter. La situation s’aggrave. On craint pour la vie de l’enfant et de la mère. Se souvenant d’une tradition des femmes de son village, celle-ci décide alors de gagner le rivage proche pour se laisser guider par les eaux. L’enfant né dans les vagues. C’est une fille. On la nommera « Jeanne des embruns » en souvenir des conditions de sa naissance.

Jeanne grandit et n’oublie pas le lien qui l’unit à l’océan. Peu après la mort tragique de sa mère, elle rencontre deux enfants-sirènes qui l’initient au monde aquatique. Mais le danger n’est jamais loin et bientôt, Sarisse, un pêcheur impitoyable, se met à leur poursuite.

Jeanne des embruns T. 1 – Par Jean-Christophe Deveney et Valentin Varrel – Ed. Glénat
Une héroïne née dans les eaux de l’océan
© Glénat

Après le remarqué Géante, Jean-Christophe Deveney propose un nouvel album inspiré des mythes et légendes. Ce premier tome d’une trilogie pèche malheureusement par son manque de rythme. Alors, certes l’univers est sympathique, le ton romanesque et bien écrit, mais cela ne suffit pas à bâtir une intrigue, d’autant plus avec une pagination élevée. Au milieu du récit, on compte bien une scène plus tonique d’affrontement entre Sarisse et les protagonistes mais le reste de l’histoire est consacré à poser les bases de l’univers et présenter les différents personnages. Il faudra donc attendre la suite pour espérer démarrer réellement l’aventure…

Jeanne rencontre un têtard (enfant-sirène)
© Glénat

Pour sa première bande dessinée, le dessinateur Valentin Varrel s’attaque à un thème qui lui est cher, pour l’avoir longtemps mis en scène sur son Instagram : les sirènes. Si le Character Design est très réussi, les personnages en action sont en revanche souvent un peu raides dans leurs expressions et les arrière-plans manquent de profondeur. Une esthétique cartoon qui plaira indéniablement aux enfants ; l’influence des studios Disney – que Valentin Varrel a souvent talentueusement pastichés sur ses réseaux sociaux – n’est jamais loin. Un style prometteur qui ne demande qu’à gagner en maturité.

(par Bérengère HALLIER)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782344054567

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