Cet ours philosophe au solide sens pratique a déjà plus de 30 ans. Et de quoi aspirer à la même célébrité que le chat de Geluck, à une grand différence près : ses réflexions, pensées et actions sont le plus souvent tournées vers les autres. Ses congénères de la forêt, pris au dépourvu, sollicitent ses avis et arbitrages. Lui-même, entre obsessions de confort et obsessions logiques, se montre toujours prêt à agir.
D’aucuns pensent encore que Barnabé et sa douce fourrure plaira aux enfants et incarne un personnage consensuel et lisse. Point du tout. Les scènes qui défilent ici font rêver, réfléchir, et laissent même parfois perplexe.
Philippe Coudray alterne saynètes pleines de profondeur et exercices formels, et joue énormément avec la logique, les formes, les équilibres naturels. Quels que soient les animaux qui cohabitent, le pouvoir n’est jamais l’enjeu, s’effaçant derrière une recherche d’harmonie.
Avec cette troisième intégrale, la série prend fin, avec comme reconnaissance récente une nomination aux Eisner Awards 2012.
(par David TAUGIS)
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