Il était une fois un roi qui avait sept enfants - six garçons et une fille -, et qui aimait sa femme d’un amour sincère. Lorsque la reine vint à mourir, la douleur du roi fut immense. Un jour, il se perdit dans une sombre forêt et ne dut son salut qu’à la rencontre d’une sorcière. En contrepartie, celle-ci lui demanda d’épouser sa fille. Le destin des sept enfants bascula alors tragiquement.
Les Six Cygnes a visiblement inspiré Johanna. Ce classique (mais pas le plus connu) des contes de Grimm propose une métaphore sur les transformations que vit une jeune fille lorsqu’elle devient une femme.
L’utilisation combinée du passé simple et de l’imparfait dans le récit narratif n’est pas toujours heureuse, ce qui nuît à la fluidité de la lecture. Par contre, les dessins expressifs et colorés créent un univers réaliste sans toutefois ôter au récit son caractère fantastique et romantique.
L’auteure propose un album sympathique, au graphisme empreint de sensibilité et de grâce, et où le don de soi est bien valorisé. L’abnégation de la princesse et l’amour qu’elle porte à ses frères viendront à bout de la malédiction. Ici le bonheur se conquiert et aucune fée ne lui apportera son aide...
Presque deux siècles après sa première publication, le conte Les Six Cygnes fait l’objet d’une belle adaptation en bande dessinée. A noter que les pages de garde servent également de support à un jeu...de l’Oie ! Les premières sont consacrées à la règle et les dernières servent de plateau de jeu.
(par Laurent Boileau)
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