Un prélude littéraire surprenant. Voilà l’idée formidable de Hasegawa Tetsuya pour l’ouverture de ce 6ème tome de sa saga Napoléon.
Contraint de vivoter comme commis de librairie, le général Bonaparte en profite pour parfaire sa -déjà imposante-culture.
A la faveur d’une nouvelle insurrection des bourgeois alliés aux royalistes, il va sauver la mise à Barras et regagner la confiance du gouvernement...
Sans jamais perdre en rythme, l’auteur parvient toujours avec la même facilité à pimenter une trame forcément connue, celle de l’histoire de France. Si l’on est guère surpris de la réhabilitation de Bonaparte, brillant vainqueur des insurgés de Paris, sa quête de l’âme-sœur, à la fois romantique, maladroite et raisonnée, s’avère passionnante.
Comme toujours, certains leaders révolutionnaires occupent une place prépondérante ; ici, le rôle échoit à Saint-Just, dont la violence augmente jusqu’au paroxysme final. Quant aux dialogues, ils se permettent des anachronismes qui pourront faire grincer certaines dents. Mais dans le contexte, ils épicent fort à propos les aventures du petit général.
(par David TAUGIS)
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