Fuyant la Syrie en 2013, une famille palestinienne atteint l’Italie. La mère, pas encore 50 ans, ne survit pas à un traumatisme crânien. Le personnel médical sollicite le père et les enfants : peut on donner certains organes de Selma ? Décision douloureuse mais rapide, c’est oui. Grâce à cet accord, trois Italiens vont pouvoir, eux, survivre...
Avec un contexte aussi fort, on pourrait se demander si cette histoire est bien réelle. Ugo Bertotti a bel et bien recueilli les témoignages de toutes les personnes concernées avant d’illustrer ce destin de vies sauvées...
Dans un noir et blanc peu avare d’aplats sombres, le style de l’auteur se rapproche d’un Beaudoin. Ce même mélange de pudeur et de sensibilité, sans jamais en rajouter. Il fallait bien cette retenue pour évoquer des situations tellement différentes, et toutes critiques.
Revivre a bien entendu des vertus pédagogiques immenses : l’album pose les questions de tout un chacun, aborde le travail des médecins et des infirmiers, sonde les états d’âmes de ces rescapés devant leur vie à la mort d’un(e) autre...
Réalisé en partenariat avec une association qui promeut le don d’organes, la BD s’enrichit d’un texte complet qui retrace le parcours des chirurgiens pionniers jusqu’aux progrès d’aujourd’hui. Il fait écho à un docu-fiction diffusé à la télévision depuis 2011, tout aussi convaincant.
(par David TAUGIS)
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Du même auteur : Le Monde d’Aïcha, luttes et espoirs des femmes au Yémen (avec Agnès Montanari)