Silence d’amour : témoignage poignant sur la perte et le (...)

Silence d’amour : témoignage poignant sur la perte et le manque

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Avec Silence d’amour, Matthieu Parciboula signe son premier ouvrage en solitaire. Un album personnel fort et poignant sur le manque dans le décor chaud et réconfortant de l’Italie.

Paul erre dans Lyon. Plus rien n’est remarquable dans sa ville depuis six mois, depuis que Sofia n’est plus là. L’amour de sa vie s’en est allée et la vie n’a plus de saveur. Mais, poussé par ses amis, Paul trouve tout de même le courage de les rejoindre en Toscane pour y passer quelques temps et se changer les idées. De là, il ira jusqu’à Stromboli la fameuse île volcanique au large de la Sicile, terre de naissance de Sofia. Peut-être achèvera-t-il, là-bas, sa quête…

Silence d'amour : témoignage poignant sur la perte et le manque

Touchant et juste Silence d’amour est un récit sur l’après, sur le deuil, sur sses conséquences face au manque, face aux doutes et aux faiblesses qu’il impose. Paul se perd, il est confus, il avance avec un seul objectif qui n’est ni se relever ou passer à autre chose, mais bien retrouver Sofia.

Le lecteur est au diapason : les causes de la disparition de Sofia ne sont dévoilées qu’en fin d’album, un moyen intelligent de conserver son attention mais aussi de l’obliger à s’identifier à la situation.

Simple et fluide, la narration est bien structurée, un cocon d’empathie aidant au bon déroulement de l’intrigue mais aussi aux émotions.

L’histoire de Paul et de Sofia ne sauraut être aussi réussie sans le dessin de son auteur Matthieu Parciboula. Si l’histoire est poignante, le dessin est quant à lui doux, coloré est réconfortant. Pourtant formé auprès de David Sala, son travail se rapproche néanmoins de la trilogie italienne d’Alfred : décors, ambiance, trait, couleur et même musique (Matthieu Parciboula a préparé un bande-originale à écouter pendant la lecture, disponible en fin d’album)...