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Un joueur de hockey américain met Todd McFarlane en faillite !

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 décembre 2004                      Lien  
Todd McFarlane, le célèbre créateur du général des enfers {Spawn}, était poursuivi par une cour de justice américaine pour avoir utilisé l'image de l'ancien joueur de la NHL Tony Twist dans une de ses BD. Ce dernier vient d'obtenir sa condamnation et lui réclame quelque 15 millions de dollars. Le dessinateur a aussitôt mis sa société d'édition sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

McFarlane était LE « wonderboy » de la BD américaine des années 90. Après avoir porté des personnages de Marvel comme Spider-Man à des sommets de vente inégalés, il avait créé la série Spawn en l’éditant sous le label « Image », une société éditoriale créée avec d’autres artistes de la Marvel parmi les plus vendeurs du moment (Rob Liefeld, Whilce Portacio, Jim Valentino, Erik Larsen, Marc Silvestri et Jim Lee), provoquant ainsi une hémorragie de talents dans le catalogue du plus gros éditeur américain de comics. Spawn avait vendu plusieurs centaines de millions d’exemplaires, fait l’objet d’un film live et de plusieurs saisons de dessins animés pour HBO, tandis que ses « toys » se vendaient par tombereaux entiers.

McFarlane, lui-même ancien joueur professionnel de base-ball, avait utilisé le nom du célèbre joueur pour un de ses personnages, un tueur de la pègre américaine portant le nom d’Antonio « Tony Twist » Twistelli. Le joueur a quelques années plus tard saisi la justice pour « atteinte à son image » et a après plusieurs procès obtenu de la cour de St Louis une décision condamnant le dessinateur à verser 15 millions de dollars en dommage et intérêts.

Le bouillant dessinateur a aussitôt mis sa société d’édition sous la protection du Chapter 11 de la loi américaine sur les faillites, une déclaration qui le protège de ses créditeurs en même temps qu’elle oblige l’adversaire à négocier dans le cadre d’une procédure d’appel (on se rappelle que Marvel lui-même avait usé en son temps de ce procédé). Cette opération est loin de mettre le dessinateur sur la paille. Les sociétés de McFarlane qui comprennent sept entreprises, générant un chiffre d’affaires annuel dépassant les 50 millions de dollars, sont coiffées sous une holding commune et ne sont en principe pas directement liées avec la société éditrice, si ce n’est McFarlane Toys qui en est la première créancière. À cette occasion, on a découvert qu’un procès était en cours entre Todd McFarlane et New Line à propos du premier film live de Spawn. Récemment, McFarlane a également perdu un procès l’opposant au scénariste et écrivain Neil Gaiman à propos de son utilisation de personnages créés pour ses séries par l’auteur du Sandman et de American Gods. Il n’a pas encore été décidé combien McFarlane devait à Gaiman, mais cela pourrait également se chiffrer en millions.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Merci à François Peneaud.

Photo : Todd McFarlane par J-P. Mabille

 
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