dbd n°177 : Phénomènes !

C’est sans doute énoncer une banalité que de reconnaître l’incroyable succès des histoires réalisées par Juanjo Guarnido et Juan Diaz Canales. Véritable phénomène éditorial, cette série va de succès en succès, donc raison de plus pour les amateurs d’attendre avec une certaine impatience la parution du second volet du diptyque :Alors tout tombe (Ed. Dargaud)

Cela justifiait évidemment une magnifique couverture complétée d’un entretien avec le dessinateur espagnol revenant en détails sur la genèse de Blacksad. Références culturelles, collaboration avec le scénariste Canales, regard sur les ventes et le succès de la série... Dans ce long entretien, aucun sujet n’est éclipsé. À lire en prélude à l’exposition présentée par la galerie du 9e Art à Paris, à partir du 10 novembre 2023.

Autre phénomène : Jean-Luc Fromental qui figure au sommaire de ce numéro d’octobre. Si l’homme est massif, son parcours est tout aussi impressionnant. Incroyable touche-à-tout, Fromental a quasiment tout fait dans le monde de la BD franco-belge : tour à tour critique, rédacteur en chef de Métal Hurlant, directeur de collection, scénariste, éditeur avec l’aventure Denoël Graphic en passant par l’audiovisuel et le livre jeunesse, autant d’activités qui ont contribué à faire connaître (ou reconnaître) au grand public un grand nombre de créateurs. Cet homme est un véritable continent que Frédéric Bosser nous invite à explorer dans les huit pages d’un article passionnant qui s’avérera sans doute incomplet d’ici quelques mois… au regard de l’activité toujours aussi dense de ce géant !

Réduire ce premier numéro à ces seuls phénomènes serait faire injure aux autres créateurs inscrits au sommaire.

Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot terminent ce que Philippe Peter considère comme l’une des bande dessinées les plus marquantes des dernières années. Avec la parution de l’ultime volume des Amours fragiles, Casterman le moment est venu de dresser le bilan de cette aventure éditoriale avec ses concepteurs.

Lou Lubie ? Peut-être savez-vous peu de choses de cette jeune et discrète autrice. La parution de son dernier album Comme un oiseau dans un bocal aux éditions Delcourt a fourni à Cathia Engelbach l’opportunité d’un riche entretien de cette créatrice à la démarche singulière.

Laurent Lefebvre s’est lui intéressé au mangaka Tatsuki Fujimoto, un auteur célébré à Angoulême qui met à mal les codes narratifs du manga d’action. Ce héros du chaos est passé au scanner du chroniqueur.

D’autres phénomènes nous sont également présentés, justes reflets d’une production toujours aussi abondante et d’une actualité éditoriale d’un medium que défend le magazine avec toujours autant de conviction que d’enthousiasme.