Le patron de 9eArt+, Franck Bondoux, nous annonce une fréquentation en hausse, au hasard 215.000 visiteurs, en précisant qu’aucun vrai moyen de contrôle n’est mis en place. Effectivement, les badges ne sont pas scannés dans les entrées des bulles, ni dans les expositions. Le doigt mouillé a du bon...
"Le public a répondu présent dans les expositions comme dans les bulles" martèle de son côté le maire qui annonce un 40e festival exceptionnel, sous la présidence de JC Denis, qui sera un bilan "mais aussi une projection vers le futur" Et d’exhorter les uns et les autres à s’intéresser aux pays du Sud "qui ne connaissent pas encore la liberté d’expression" : "Une des missions de la bande dessinée est d’ouvrir la vision vers ces territoires. On peut parler de "diplomatie " de la bande dessinée."
Benoit Mouchart prévient d’entrée que l’exposition rétrospective qui est prévue ne mettra pas en avant les anecdotes des uns et des autres. Elle mettra en évidence "la politique d’auteurs du Festival", soit la dernière séquence de sa longue vie, qu’il a l’intention de "continuer à accompagner notamment dans le numérique".
Il insiste sur l’internationalisation du festival depuis ses débuts : Kurtzman, etc... Mais aussi Osamu Tezuka qui aurait, selon lui, été reçu par Jack Lang, en grandes pompes, dans les salons de l’Hôtel de Ville : "Nous avons les photos !" proclame-t-il. Sauf que, comme il a été écrit, personne ne connaissait le grand auteur de BD qu’il était. Claude Moliterni, selon le directeur du festival de l’époque, Pierre Pascal, le présentant comme "le Walt Disney japonais".
Face aux questions des rares journalistes encore présents (il n’y a plus guère que la presse régionale), Franck Bondoux qui a travaillé sur des événements comme les Jeux Olympiques, s’extasie sur cet évènement "qui irradie toute une ville" , se félicitant de sa bonne synergie avec celle-ci, appelant à "un projet urbain" plus ambitieux qui dépasse le seul terrain angoumoisin dont il faut renforcer le maillage : "Il faut une vision, que l’on sache où aller, et ce projet dépasse largement la compétence de l’organisateur." On ne le lui fait pas dire...
Toujours aussi peu réceptif aux critiques, même feutrées, des journalistes, il décoche à l’un d’entre eux qui a le malheur de se montrer un peu trop incisif : "Je reconnais [dans votre question] un comportement assez habituel dans ce territoire : on regarde toujours ce qui marche mal."
Parce que c’est bien connu, tout va bien au bord de la Charente. En particulier entre la Cité et 9eArt+...
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)
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