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Angoulême 2024 : Lorenzo Mattotti entre dans la course

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 janvier 2024                      Lien  
On n’a jamais vu son nom dans les nominés pour le Grand Prix ces dernières années. Or, Lorenzo Mattotti est non seulement une des grandes figures du renouveau de la BD italienne des années 1980, participant à créer le mouvement de la « bande dessinée picturale », mais il est dommageable que la bande dessinée italienne ne soit pas célébrée à Angoulême depuis Hugo Pratt, soit depuis… 38 ans. Pour la première fois cependant, à l’initiative du FIBD, il sera exposé cette année au Musée de la ville dans une suite de dessins époustouflants « racontés » par Maria Pourchet.

Mondialement reconnu depuis son Feux (1984, Ed. Casterman) où il expérimente pour la première fois le pastel gras dans une manière de récit aux perspectives inédites, autorisant l’expression de sentiments ténus mais aussi la confrontation violente de couleurs fauves, minérales, Lorenzo Mattotti influence toute une génération d’auteurs, à commencer par Thierry Van Hasselt, le timonier des éditions Fremok, récent récipiendaire du Prix du festival Formula Bula. On connaît le parcours du dessinateur italien : illustrateur, notamment pour le New Yorker, peintre, graphiste, créateur de dessins animés comme La Fameuse Invasion des ours en Sicile sélectionné à Cannes en 2019.

Angoulême 2024 : Lorenzo Mattotti entre dans la course

Cette carrière menée à bout de souffle -qui fait l’objet actuellement d’une grande rétrospective à Breccia (Italie)- mène à cette exposition au Musée municipal d’Angoulême sur une thématique proprement olympique, dans le cadre d’un partenariat avec l’Olympiade Culturelle – alliance artistique et sportive dans le cadre des Jeux de Paris 2024.

Le communiqué du FIBD évoque « la course en tant que sport, mais aussi autour de la course en tant que fuite, dans une version animale et archaïque. »

Cette suite d’une centaine de dessins conçus pour cette exposition inédite devrait être accompagnée de courtes fictions signées par l’écrivaine Maria Pourchet. Un point de vue original.

Courez voir cette expo, donc, d’autant qu’elle restera à Angoulême au-delà du festival de fin janvier, jusqu’au mois de mars.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN :

Lorenzo Mattoti – Maria Pourchet – Attraper la course
Du 25 janvier au 10 mars 1924
Commissariat : Marguerite Demoëte – Scénographie : Studio Golem – Production 9e Art / FIBD

✏️ Lorenzo Mattotti tout public Angoulême 2024
 
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5 Messages :
  • Chez les italiens il existe beaucoup de grands auteurs qui mériteraient d’être cités comme grand prix tels Gorgio CAVAZZANO, Claudio VILLA ou Corrado ROI meme s’ils sont inconnus en France

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    • Répondu le 12 janvier à  13:26 :

      Oui, ce sont des artistes élégants, mais Mattotti boxe pas dans la même catégorie.

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    • Répondu le 12 janvier à  13:28 :

      Cavazzano fait surtout du Disney. Et Claudio Villa n’est pas le meilleur dessinateur de Tex. Corrado Roi est un dessinateur original. Pour moi, les meilleurs sont les immenses Micheluzzi et Toppi (qui auraient mérité le Grand Prix), ainsi que d’autres disparus, Battaglia, Zaniboni, Aldo Di Gennaro, Roberto Diso qui dessine toujours à 90 ans passés, et un peu plus jeunes les géniaux Angelo Stano et Corrado Mastantuono. Mais la plupart de ces noms sont d’excellents dessinateurs réalistes dit "classiques", mais n’ont pas la carte "auteur complet", ni un graphisme plus contemporain, qui leur permettraient une reconnaissance en France, au contraire de Gipi ou Manuele Fior qui en bénéficient.

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      • Répondu par Michel Dartay le 12 janvier à  17:57 :

        C’est dommage, mais Bonelli n’expose jamais au FIBD.
        Pourtant plusieurs de ses dessinateurs sont véritablement excellents, oui, Corrado Roi et Mastantuono par exemple, mais aussi beaucoup d’autres !

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      • Répondu le 13 janvier à  00:39 :

        Que des grands noms du dessin. Il faut préciser ce qu’ils font, notamment Sergio Zaniboni qui dessinait entre autres le mythique Diabolik ; Roberto Diso, magnifique dessinateur de Mister No, qui paraissait en France chez Mon Journal ; Angelo Stano, héritier d’Egon Schiele et créateur du formidable Dylan Dog (qui n’a jamais rencontre le succès chez nous) ; et le super-pro Corrado Mastantuono, qui a publié Elias le Maudit en France et se consacre maintenant surtout à Tex (après avoir dessiné Nick Raider, Magico Vento, Diabolik entre autres). Lui est à la fois un formidable dessinateur réaliste et un grand dessinateur en style Disney.

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