Le plan de Trent Jackell est proche de son aboutissement. Patiemment, le vice-président des États-Unis a noué des contacts, retourné d’anciens alliés les uns contre les autres et fait abattre la plupart des mafieux russes en activité sur le sol américain. Le but de tout cela ? Effacer toute trace des relations occultes qu’entretenait le milieu russe avec la CIA ; seule tâche du prétendant au Bureau ovale. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille : Son « vieil ami » Floyd Whitman sait tout, et il compte bien venger certains fantômes. Or, il n’est pire danger qu’un homme qui n’a plus rien à perdre...
Ambitieuse, complexe, palpitante, cette série ne manque pas de qualités… Stephen Desberg, très à l’aise sur son terrain de prédilection, les USA, a construit une intrigue où passé et présent ne cessent de s’entremêler. L’amitié trahie ou l’amour sacrifié ne passent pas ici pour des thèmes éculés, tant ils s’inscrivent avec habileté et vraisemblance dans un scénario parfaitement maîtrisé.
Le dessin d’Hugues Labiano est aujourd’hui plus réaliste qu’au début de la série. L’auteur, qui doit faire face à des flashbacks incessants, réussit à ne pas perdre le lecteur dans l’espace temporel, ce qui n’était pas gagné d’avance. Son découpage, juste et très efficace, s’épanouit aussi bien dans les scènes dialoguées que dans les scènes d’action. Enfin, soulignons, une fois de plus, le magnifique travail de Jean-Jacques Chagnaud aux couleurs.
Black OP est assurément une valeur sûre dans la bande dessinée d’espionnage.
(par Laurent Boileau)
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