Justice Society of America Le Nouvel Âge T. 2 - Par Geoff Johns (...)

Justice Society of America Le Nouvel Âge T. 2 - Par Geoff Johns & Dale Eaglesham - Urban Comics

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En Afrique, la Société de Justice fait la rencontre d'un véritable dieu qui réalise miracle sur miracle. Entre questionnement sur la foi et sur le libre arbitre, cette longue aventure se révèle une belle surprise qui revisite de nombreux pans de la JSA. Elle offre même un épilogue inédit au célèbre "Kingdom Come".

En dépit d’une couverture dédiée à Black Adam, ce second album [1], qui propose la suite et fin de la reprise de Geoff Johns de 2006, tourne essentiellement autour de Gog, un ancien dieu resté endormi des millions d’années sous une montagne africaine. Alors que nos héros pensaient avoir affaire à une entité maléfique, puisqu’un vilain avait emprunté ses pouvoirs, ils tombent sur un géant souriant et affable qui souhaite rendre les gens bons.

Reprenant le principe d’un voyage en sept jours pour réparer le monde, chaque étape aborde un thème particulier en l’associant à l’un des membres de la Société. L’équipe suit ainsi Gog pour surveiller ses actions, tout en discutant des choix faits par le dieu lors de telle ou telle situation. Certains membres bénéficient même directement de ses miracles. Évidemment, de tout cela découle de fortes tensions au sein de la Société.

Le lecteur connaisseur ne manquera pas les références à Kingdom Come, surtout qu’Alex Ross signe un épisode entier, scénario et dessin, et se charge de l’épilogue du "vieux Superman". Un ajout à la célèbre mini-série assez bien pensé, qui reprend certains de ses thèmes, comme la foi et les conflits générationnels, et qui utilise de bien belle façon le retour du Multivers DC (tout neuf à l’époque).

: © DC Comics / Urban Comics

Autre sous-intrigue qui prend une place importante dans l’arc narratif Thy Kingdom Come, celle de Power Girl, renvoyée sur sa terre d’origine, Terre-2. Là aussi c’est l’occasion pour un hommage à l’héritage à la JSA. Nous pouvons rappeler que l’équipe fut relocalisée sur cette terre parallèle après le redémarrage éditorial de DC Comics à la fin des années 1950. Cependant rien n’est simple comme l’apprennent à leurs dépens Power Girl et ses camarades, heureusement que Starman est là pour les éclairer.

Enfin, un dernier gros morceau dans le récit met en scène Black Adam, qui fait son grand retour après les évènements de The Dark Age et de Final Crisis. Néanmoins, l’intrigue porte surtout sur Isis, sa compagne, et sur le choix radical qu’elle décide de prendre. Comme souvent avec ces personnages le dénouement de l’histoire se révèle tragique.

Aussi enthousiasmant que le premier tome, cette grande fresque use avec talent de son impressionnant casting, une vingtaine de membres, qui permettent de multiplier les points de vue et les mini-intrigues. Il s’agit aussi d’une aventure épique à la symbolique puissante qui interroge la notion d’héroïsme et d’héritage avec une grâce peu commune. Une série indéniablement culte à découvrir ou à redécouvrir grâce à cette imposante édition.