Une lettre à porter, dans un village perdu. Tellement que la poste n’y passe plus. Pour Jérôme, la mission se présente assez rentable, avec pour seul inconvénient un voyage en avion et un peu de recherche en montagne. Mais une fois le destinataire retrouvé, tout se complique : l’homme vit à l’écart de tout, et ne se soucie guère de cette missive venue de la capitale. Et si la solution venait de Babette pour briser la carapace de cet ermite ?
Comme dans les derniers récits de la série, on ne voit rien venir avant une bonne moitié d’album, s’agissant de la révélation qui change tout dans l’histoire. Le drame familial se dévoile alors, et la mécanique scénaristique ne bute sur aucun temps mort.
Reste l’originalité particulière de L’Ermite : Dodier utilise dans la majeure partie du volume une opposition entre le présent de l’enquête et la jeunesse des personnages-clé, alternant les époques et les couleurs. On regrette un peu le charme inégalé de son Paris, mais voir notre Jérôme aux prises avec la nature autant que ses phobies de grand ado apporte un charme indéniable. La surprise de taille vient surtout de la partition pétillante de Babette, plus "madame porte la culotte" que jamais.
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander l’album sur Amazon.fr ou sur FNAC.com
Retrouvez les chroniques des tomes précédents :
23 (Post Mortem)
22 (Mathias)
21 (Déni de fuite)
20 (Fin de contrat)
19 (Un chien dans un jeu de quilles)
18 (Un petit coin de paradis)
Jérôme K. Jérôme Bloche : Un anniversaire et une intégrale
l’intégrale de 2007 (tomes 2 et 3)
Et aussi : interview de l’auteur : Alain Dodier : "C’est le scénario qui impose le décor"
Participez à la discussion