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L’Affaire Chaland – Par Alep et Deloupy – Ed. Jarjille

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 octobre 2023 Lien

Les valeureuses éditions Jarjille sont l’une des rares maisons d’édition à publier des BD qui parlent du milieu de la bande dessinée. Une production rare mais qui aboutit à six titres depuis 2006. Ce sont des objets atypiques soigneusement réalisés. Le dernier titres est consacré à… Yves Chaland dont on retrouve des planches originales volées il y a une vingtaine d’années.

7 Commentaires

Favori de la rédaction

Ils étaient là, fièrement, aux Rencontres de Nérac, avec leur stand et leur nouveauté, dernière-née de la collection des aventures de la Librairie l’Introuvable à Saint-Etienne.

Saint-Etienne, justement, dont les Beaux-Arts ont enfanté dans les années 1970 bien des talents : Chantal Montellier, le groupe Bazooka, Oliva Clavel, Kelek, Serge Clerc, Jean-François Biard, Jacques Terpant, Francis Vallès, Isabelle Beaumenay-Joannet et puis… Yves Chaland et Luc Cornillon qui y commettent leur premier fanzine Unité de valeur, remarqué par Jean-Pierre Dionnet qui fit entrer ces déconstructeurs de la BD franco-belge dans la « machine à rêver », Métal Hurlant.

Or donc, c’est d’eux que parle cette petite bande dessinée. Et d’un vol de planches d’Yves Chaland, parmi les plus mythiques (Bob Fish, Le Jeune Albert, des dessins publicitaires pour Malabar…) véritablement effectué en 2006 lors d’une expo-hommage à l’artiste néracais.

L'Affaire Chaland – Par Alep et Deloupy – Ed. Jarjille

Lucia, la patronne de la librairie L’Introuvable est au Havre chez une amie. Max et Lola en profitent pour souffler, leur petit Esteban venant de naître. Vient alors un homme étrange qui dit qu’il a connu Yves Chaland voici plusieurs décennies et qu’il détient quelques planches exceptionnelles dont il veut se défaire, mais rapidement, et en cash. L’affaire est exceptionnelle, Max s’en rend compte, mais la patronne n’est pas là ? Que faire ? Il prend l’initiative de les acheter.

Sauf qu’au retour de Lucia, celle-ci se rend compte qu’il s’agit des planches de l’exposition qu’elle a organisée et qu’elle s’est faites voler vingt ans plus tôt… On essaie de retrouver l’escroc : faux nom, fausse adresse… Nos héros arriveront-ils à récupérer leur argent et à coincer le Rapetout à l’origine de cette embrouille ? C’est tout l’enjeu de cet album passionnant, pas du tout référentiel -au contraire : pédagogique- qui peut être lu par tous. Bravo aux auteurs qui ont réussi à faire des aventures d’une librairie, une histoire passionnante.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN : 9782493649119

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7 Messages :

L’Affaire Chaland – Par Alep et Deloupy – Ed. Jarjille
16 octobre 2023 07:58, par Nick Tyler

La partie documentaire est très pertinente, en ce sens où elle donne la parole aux organisateurs de l’exposition stéphanoise de 1996, que ceci permet de rétablir la vérité (pas de voiture-bélier dans ce casse). Cette partie-là est aussi l’occasion de faire parler les auteurs qui fréquentèrent les Beaux-Arts en même temps que Chaland et, faut-il en douter, ils parlent bien.
Quant à la nouvelle aventure de la librairie l’Introuvable, c’est du petit lait pour les amateurs de bande dessinée, comme à chaque fois avec Alep et Deloupy.
Enfin, c’est mon avis.

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L’Affaire Chaland – Par Alep et Deloupy – Ed. Jarjille
16 octobre 2023 19:28, par joko
Jean-Pierre Dionnet qui fit entrer ces déconstructeurs de la BD franco-belge dans la « machine à rêver », Métal Hurlant.

Déconstructeurs... Lorsque l’on pense au respect que manifestait Yves Chaland vis-à-vis de certains de ses prédécesseurs... Il faut oser ! Caricaturer et faire des pastisches n’a rien à voir avec de la "déconstruction" woke à trois balles.
On sait bien que le mot déconstruire est à la mode -et bon sang quel "mode" !- mais dans le contexte je dirais qu’il y a de l’abus !

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- Répondu le 17 octobre 2023 à 10:34 :
  
  "Déconstruire" n’avait exactement le même sens à l’époque de Chaland. Le structuralisme était encore très présent. Le postmodernisme, les idées de droite et de gauche ne portaient pas non plus les discours d’aujourd’hui. Il faut se replacer dans le contexte.
  
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  Répondu le 17 octobre 2023 à 11:19 :
  
  Absolument. Quand au mot « woke » il n’existait pas à l’époque et n’a vraiment aucun rapport avec le sujet.
  
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  Répondu par Philippe Wurm le 18 octobre 2023 à 23:26 :
  
  Bien dit !
  J’attends de lire le livre que j’ai un peu de mal à trouver en Belgique. Et je suis très intéressé de découvrir ce sujet développé par un auteur talentueux.
  
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L’Affaire Chaland – Par Alep et Deloupy – Ed. Jarjille
19 octobre 2023 08:20, par Jean-Paul Gabilliet
Cher Didier,
Sauf erreur de ma part, il me semble que Serge Clerc n’est jamais passé par les Beaux-Arts de Saint-Etienne...

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- Répondu par Jiro le 25 octobre 2023 à 21:31 :
  
  Pas sûr non plus qu’il ait jamais mis un pied à Saint-Etienne
  
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