Cette fois, on y est, Soledad et ses hommes débarquent sur “l’île au trésor“. Ils sont suivis de près par leurs adversaires le pirate Nourredine, le Vizir Nizam et leurs hommes. L’imprévu, c’est qu’au lieu des arbres aux feuilles d’or et aux fruits en diamant promis par l’aveugle Al-Makhzun, ils arrivent sur une île peuplée de Diw (hommes-loups) avec, en son centre, un arbre monstrueux se nourrissant d’êtres humains. Mais où est le trésor ?
Sylviane Corgiat termine ce (premier ?) cycle de Lune d’Ombre de manière particulièrement astucieuse. On s’attendait à une fin classique, pleine de pierres précieuses et de lingots d’or. Il n’en est rien. Pas de trésor, ou du moins pas celui que l’on pensait et certains personnages s’avèrent aussi bien moins sympathiques et sensiblement éloignés de l’image véhiculée par les tomes précédents. La seule réserve que l’on pourrait produire à l’encontre du scénario de ce quatrième tome est le fait que contrairement aux trois premiers, on en apprend très peu sur le passé de Soledad. Rien de neuf par exemple sur sa rencontre avec ses deux seuls véritables amis, Malik et Imâd. Mais ce n’est qu’un détail qui ne rompt en rien la qualité de ce dernier tome.
D’un point de vue graphique, le dessin de Christelle Pécout est toujours aussi beau, si ses monstres auraient pu être un peu plus effrayants, ses personnages, la belle Soledad en prime, sont toujours aussi superbement campés. Malgré le défilé des coloristes (Delphine Lacroix pour les deux premiers tomes et Daniel Pérez pour le troisième L’Île aux Démons), le travail du studio Protobunker se défend bien, gardant une continuité avec les autres albums.
L’Arbre Carnivore conclut donc brillamment une série qui maintient jusqu’au bout un très bon niveau aussi bien scénaristique que graphique.
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(par Olivier Wurlod)
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