Romans Graphiques

On la trouvait plutôt jolie - Par Joël Alessandra - D’après Michel Bussi - -Edition Michel Lafon

Par Patrice Gentilhomme le 26 décembre 2022                      Lien  
Adapté du roman à succès de Michel Bussi, cet album retrace l'itinéraire d'une jeune femme du désert Sahalien à la banlieue nord de Marseille. Un parcours qui nous ramène à une actualité brûlante.

Dans la banlieue de Marseille, Leyli Maal fait le ménage dans des hôtels pour subvenir aux besoins des trois enfants qu’elle élève seule. Issue de l’immigration la jeune femme cache un lourd secret. De son départ de Bamako au petit appartement de Port-de-Bouc, elle a connu tous les déboires du parcours d’une petite émigrée, d’abord frappée de cécité, exploitée par des passeurs peu recommandables, puis prostituée. Des activités minables et humiliantes semblables à de l’esclavage qui n’empêchent pas Leyli de se battre aussi pour ses enfants.

On la trouvait plutôt jolie - Par Joël Alessandra - D'après Michel Bussi - -Edition Michel Lafon
Une narration volontairement ancrée dans une réalité sociale.

Tandis qu’elle décrit les péripéties de son périple, commence une investigation sur une série de meurtres étranges. Une jeune africaine est découverte dénudée et saignée à blanc dans une chambre d’hôtel, après qu’elle ait séduit le responsable d’une association d’aide aux réfugiés. Les deux policiers chargés de l’enquête, Peter Volka et son jeune adjoint Julo Flores ne vont pas tarder à croiser Leyli et ses enfants Bamby, Alpha et Tidiane.
Quel lien y a-t-il entre la mystérieuse meurtrière noire masquée et les difficultés quotidiennes de Leyli ? Les chapitres flashbacks de l’épopée de cette femme et la progression de l’enquête alternent avec les faits qui font intervenir de nombreux personnages secondaires dont le rôle devient plus important au fil de la narration. L’actualité s’introduit bien évidemment dans la structure d’un récit à la fois crédible, réaliste et au final assez bouleversant.

Des personnages bien typés se croisent au fil du récit.

Déclinée sur quatre jours et trois nuits, l’adaptation du roman de Michel Bussi par Joël Alessandra se plaît à brouiller les pistes tout en distillant suffisamment d’indices dans la recomposition du parcours des uns et des autres. Ce procédé, plutôt original, contribue à donner l’impression d’un suspense à tiroirs, une histoire humaniste où l’immigration et le déracinement suscitent l’émotion et l’attention au fil de ces 130 pages. Le traitement graphique de Joël Alessandra restitue avec efficacité aussi bien les lumières méditerranéennes que celles du désert grâce à un trait précis et soutenu par des ambiances colorées d’une redoutable efficacité.

Ce one-shot fort bien mené associe une mise en page sous forme de gaufrier classique avec de courts passages traités à l’aquarelle et une mise en couleurs séduisante.

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782749945344

Michel Lafon ✏️ Joël Alessandra Adaptation littéraire
 
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4 Messages :
  • Inspiré de la chanson de Pierre Perret
    Lily ?

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    • Répondu par Jacques le 27 décembre 2022 à  17:24 :

      Tous les titres de Michel Bussi sont tirés des paroles d’une chanson :
      Mourir sur Seine
      Maman a tort
      Le Temps est assassin
      Un avion sans elle
      J’ai dû rêver trop fort
      On la trouvait plutôt jolie
      Rien ne t’efface
      N’oubliez jamais
      T’en souviens-tu mon Anaïs
      Au soleil redouté
      Ne lâche pas ma main
      Gravé dans le sable

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      • Répondu le 28 décembre 2022 à  17:28 :

        Emprunter des titres ou des paroles de chansons, c’est toujours ça d’efforts à fournir en moins. Michel Bussi n’est pas le seul. C’est une facilité à laquelle beaucoup d’écrivains populaires ou moins populaires se laissent aller : Delphine de Vigan a emprunté "Rien ne S’oppose à a nuit" à Bashung. La phrase "La Nuit ne dure pas" du regretté Daniel Darc a été utilisée deux fois. Virginie Grimaldi, autre écrivaine de best-seller a elle aussi piqué "Et que ne durent que les moments doux" à Bashung. Sauf que cette phrase n’est pas de Bashung mais du tout aussi regretté Dominic Sonic qui la lui avait suggérée.

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  • On la trouvait plutôt jolie - Par Joël Alessandra -Edition Michel Lafon
    29 décembre 2022 01:51, par Laurent Colonnier

    Je ne vois pas comment on peut la trouver plutôt jolie vu comment elle est dessinée.

    Répondre à ce message

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