Le lieutenant Soda vit toujours chez sa mère, et celle-ci le croit toujours pasteur. L’homme veut la ménager, et lui éviter toute complication cardiaque. Soda préfère donc lui mentir et continuer à mener une double vie.
La mère de Soda se bat pour qu’une grâce soit accordée à un détenu condamné à la peine capitale. Un comble pour le lieutenant Soda, car il met quotidiennement ce genre de vermine en prison. Mais le faux pasteur est obligé de compatir devant elle ; attitude de « bon pasteur » oblige... Parallèlement à cela, Soda abat un jeune homme au cours d’une enquête. Un organisme fédéral de défense américain est furieux, car le mort travaillait pour lui sur des missions secrètes. Qui va le remplacer ? Une idée jaillit dans le cerveau des employeurs de l’agent décédé : et si Soda menait à bien la dernière mission de ce tueur ? Voilà que notre faux pasteur risque de devenir un tueur patenté, à son grand désespoir d’ailleurs.
Philippe Tome enfonce le clou ! Le changement se fait encore plus radical avec Code Apocalypse. Le récit est fort sombre, et l’on sent Soda devenir de plus en plus désabusé par rapport à son métier. Tome en profite pour aborder la vie intime de Linda et de Soda. On ne s’en plaindra pas, même si cela reste cependant très léger... Cette histoire est magistralement mise en évidence par le style graphique de Gazzotti. Le dessinateur excelle dans la représentation de scènes d’action, en leur donnant beaucoup de mouvement.
Code Apocalypse est un grand cru, et le lecteur ne percevra pas qu’il fut conçu dans des circonstances pour le moins particulières. Pour des raisons que l’on ne connaît pas, le scénariste avait arrêté d’envoyer de nouvelles pages à son dessinateur, et ce dernier fut obligé d’entamer une action en justice pour pouvoir terminer cet album. Fort heureusement, Tome et Gazzotti ont trouvé une solution à leur conflit. Ils promettent, aujourd’hui, de publier un nouvel album de Soda tous les deux ans. Histoire de laisser le temps à Gazzotti de réaliser en alternance un album de sa nouvelle série Seuls, avec Vehlmann au scénario.
(par Nicolas Anspach)
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