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FIBD : cinq albums en lice pour le prix Fauve des Lycéens 2022

4 février 2022 Commenter
Le Lézard Noir Casterman Éditions 2024 Dargaud Les Livres du futur ✏️ Riad Sattouf ✏️ Sylvain Repos ✏️ Léa Murawiec 🏆 Sélection Prix Fauve des Lycéens 2022 🛒 Acheter

Pour sa deuxième année consécutive, le Fauve des Lycéens est organisé par le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en association avec le Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports dans le dispositif de lecture, grande cause nationale. En effet, ce prix s’érige comme une entrée vers la lecture pour les jeunes. Cinq albums ont été sélectionnés comme finalistes.

1000 lycéens, issus de 30 établissements à travers la France métropolitaine et d’Outre-mer ont lu les dix albums présélectionnés initialement et ont retenu cinq finalistes. Un jury national composé de dix membres désignera le grand vainqueur.

Le lauréat du prix Fauve des Lycéens sera alors dévoilé lors de la Cérémonie de remise des Prix samedi 19 mars, à 19h, sur la Scène Nationale – Théâtre d’Angoulême.

On vous présente ces cinq albums nominés :

FIBD : cinq albums en lice pour le prix Fauve des Lycéens 2022

- Alerte 5 de Max de Radiguès (Casterman)
Après l’envoi d’une navette dans l’espace, celle-ci explose au décollage. L’accident, dû à un acte de sabotage est d’origine terroriste. Une alerte de niveau 5 est alors déclenchée. Sur la base martienne où vivent cinq astronautes, la sécurité est renforcée et ils se retrouvent encore plus coupés du monde. Pas de communication possible avec l’extérieur. Leurs libertés sont restreintes pour des causes qui leur échappent…

Notre chroniqueur, Charles-Louis Detournay remarquait dans nos pages : « Sous couvert d’exploration spatiale, l’auteur traite du respect des règles et du cadre imposé lorsque la sécurité est en jeu. Une thématique certainement induite par les attentats, et qui change doucement d’orbite en cours d’album, pour se fixer sur l’isolement et les contacts avec les autres, dopé par le confinement bien entendu. [...] Le dessin de Max de Radiguès est toujours net et précis. S’approchant d’une ligne claire jouant des contrastes entre noir et blanc, il se distingue par sa lisibilité. Dynamique mais sans effets inutiles, il sert autant l’action que les scènes dialoguées. »

-  Daruchan de Lemon Haruna (Le Lézard noir)

Narumi Maruyama est, en apparence, une employée intérimaire comme les autres. Mais en réalité, Daru-chan est une extraterrestre qui vient de la planète Daru-daru. Elle tente de mener une vie ordinaire après avoir été élevée dans une famille humaine. Difficile de maîtriser les codes de la société pour se faire accepter et se fondre dans le décor. Peu à peu, elle ne sait plus quelle est sa véritable identité...

C’est un manga original qui pose les problématiques universelles (qui concernent certainement la plupart des lycéens) de l’identité et de la différence.

- Le grand vide de Léa Murawiec (2024)

Avons-nous vraiment besoin de présenter cet album ? Coup de cœur de la rédaction, il prend place dans un monde où les individus ne peuvent survivre que si leurs semblables pensent à eux. Manel Naher, l’héroïne, est confronté à l’apparition d’une chanteuse ayant le même patronyme : si ses concitoyens ne pensent plus qu’à la star, Manel va mourir.

Pour Frédéric Hojlo, notre spécialiste de la BD indépendante : « Léa Murawiec signe avec  Le Grand Vide un ouvrage marquant. Son scénario, digne des meilleurs récits de science-fiction et de dystopie, possède un souffle rare. Il interroge l’identité, la célébrité, le rôle du regard d’autrui pour exister. Il renvoie aux usages des réseaux sociaux et des médias en général, mais aussi à l’intime et à l’amour-propre. […] Graphiquement, Léa Murawiec réussit un tour de force. Son dessin à l’encre de Chine est d’une rare souplesse, soutenue par un contraste puissant et maîtrisé que souligne une trichromie élégante. »

- Le Jeune Acteur 1, aventures de Vincent Lacoste au cinéma, de Riad Sattouf (Les livres du futur)

Riad Sattouf, « génie de la caractérisation » retrace sa rencontre avec Vincent Lacoste pendant le casting pour Les Beaux Gosses, alors qu’il est encore un ado inconnu. Celui qui est aujourd’hui nommé pour le César du meilleur second rôle pour Les Illusions perdues se confie sur son quotidien d’adolescent timide et complexé avec justesse, sincérité et humour.

Voici comment Didier Pasamonik en aprlait sur Actuabd.com : « Tout cela est raconté sans la moindre prétention, semble-t-il sans aucune volonté de « faire art », mais avec une justesse et une sincérité confondantes. Que l’ouvrage figure dans la sélection du Festival d’Angoulême ne nous étonnera pas, c’est presque une formalité pour Riad Sattouf qui y collectionne les récompenses depuis longtemps. En revanche, ce qui est nouveau et inédit, c’est que Riad a créé, pour le publier, sa propre maison d’édition : Les Livres du futur. Peut-être nous racontera-t-il un jour ses aventures d’éditeur. Nous, en tout cas, on achète ! »

- Yojimbot, T. 1, de Sylvain Repos (Dargaud)

En 2241, au Japon, alors que la surface de la Terre est devenue inhabitable, il ne reste quasiment plus que des robots. Un jeune garçon, Hiro, est sauvé et protégé par un « Yojimbot », un robot samouraï, alors qu’il tente d’échapper avec son père à une troupe armée. Le robot comprend vite que du sort de l’enfant dépend l’avenir de l’humanité...

Un « album-surprise », ainsi que le soulignait Auxence Delion : « Le jeune auteur Sylvain Repos impose sa maestria narrative et graphique en quelques planches. C’est fun, efficacement découpé et rythmé, on ne s’y ennuie pas une seule seconde. »

Une sélection qui démontre visiblement l’intérêt des jeunes pour la science-fiction et les dystopies : pas moins de quatre albums sur les cinq font partie du genre, bien que leurs graphismes diffèrent. L’exception : Riad Sattouf, toujours présent dans les sélections du FIBD, qui conquit petits et grands sans distinction. Des albums que l’on a beaucoup vus cette année, mais qui prouvent tout de même que les maisons d’éditions indépendantes ont leur mot à dire face aux grandes maisons.

Dans notre podcast L’Oeil du Libraire ep.8, Thomas Figuères, Louis Groult et les libraires Théo et Sacha, lancent les pronostics pour ce prix Fauve des Lycéens. À écouter !

TS

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