Au service du Pluriconsulat, l’agent intergalactique Shaÿn enchaîne les missions pour y maintenir l’ordre. Lorsque les Mondes Astéroïdes entrent en rébellion, c’est elle qui est envoyée pour régler le problème. Mais de retour dans cette partie de la galaxie, la jeune agente se retrouve confrontée à un passé que son subconscient s’était acharné à effacer.
Pour la première fois dans l’univers créé par Nicolas Mitric et Stéphane Louis autour de la jeune Tessa, puis des autres agents intergalactiques, l’influence de Star Wars se fait fortement ressentir. Parmi les éléments flagrants de ressemblance avec la saga de Georges Lucas, on peut compter le danger de disparition de l’ordre des agents intergalactiques proche de celui des Jedi, la corruption des dirigeants à la tête du Pluriconsulat qui rappelle celle de Palpatine ou encore la fabrication rapide d’une puissante armée capable d’éradiquer les rébellions, semblable à celle composée de clones défendant la République. Même Shaÿn, manipulée ouvertement par le Pluriconsulat, nous fait penser au pauvre Analkin Skywalker dans La Revanche des Sith peu avant qu’il ne devienne le terrifiant Darth Vador.
Une fois oubliée la forte influence de La Guerre des étoiles et malgré le peu d’expérience des deux auteurs à qui ce troisième tome a été confié, Jean-Luc Cano et Anne Rouvin, la destinée de la jeune Shaÿn n’en reste pas moins captivante. Le scénario du premier est d’une densité rare et très bien ficelé, alors que le dessin de la seconde est juste superbe. Pour une jeune auteure, son trait est d’une justesse et d’une précision impressionnantes. Elle prouve aussi que la science-fiction n’est pas que l’apanage de dessinateurs masculins.
Pour le moment, avec trois premiers tomes au niveau relativement élevé, 42 Agents Intergalactiques prend le même agréable chemin qu’un autre spin-off désormais bien connue : Kookaburra Universe.
(par Olivier Wurlod)
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