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[Bao] et « Interfaces » font sauter les frontières chez Paquet

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 29 mars 2009                      Lien  
Un nouveau label, [Bao], vient de naître chez l’éditeur suisse Paquet. Mondialisé, réunissant des artistes de tous les continents, il se donne pour objet de « faire sauter les frontières » notamment avec le lancement d’une revue : « Interfaces ».

[Bao] et « Interfaces » font sauter les frontières chez Paquet Jean-Paul Moulin voit grand. Ce financier rangé des voitures est associé à Pierre Paquet dans le lancement d’un nouveau label. Il signe son éditorial-manifeste au-dessus de la Sibérie, entre Paris et Tôkyô. Tout un symbole.

Il lance ces jours-ci un nouveau label : [Bao], et une nouvelle revue, Interfaces. Son but ? Créer un espace de liberté pour tous les créateurs de bande dessinée, de comics et de mangas.

Finie la guerre des tranchées, les missiles artistiques transcontinentaux. Désormais, on échange, on collabore, on s’aime. Peace and love in the comics world. Chacun s’invite chez l’autre sous un label qui se destine à publier en « un peu plus d’un an et quatre tomes, 600 pages de création regroupant une trentaine d’artistes d’Asie, d’Europe et des Amériques ».

« Le monde change », nous dit Jean-Paul Moulin. Comme preuve, il avance l’exemple de Nicolas Nemiri « Né en France, ayant fait ses études à New York et vivant à cheval entre Paris et Tôkyô », faisant de la bande dessinée en Europe, du manga d’auteur au Japon et des illustrations aux États-Unis.

« Qui aurait pu imaginer que les réseaux mondiaux nous permettraient en quelques minutes de travailler ensemble sur un livre avec un scénariste à Paris, un dessinateur à Pékin, un coloriste à México, un éditeur à Genève et un imprimeur à Singapour ?  »

Cela donne une revue qui confine à l’Art Book, où se côtoient bandes dessinées, illustrations, photos. C’est chic, élégant, branché. Au cas où on en douterait, un CD est offert en cadeau avec des morceaux d’une musique au goût asiatique, comme la plupart des travaux de ce numéro. En prime, le label s’engage pour la protection de l’environnement en utilisant exclusivement du papier issu de forêts gérées durablement.

Deux titres viennent d’ores et déjà inaugurer la collection :

- La Fille de Shangaï d’Ysabelle Cheng & Chaiko qui conte les aventures d’une Chinoise venue à Paris ;
- Malinky Robot de Sonny Liew, un récit « quelque part entre la Recherche du Temps perdu [...] et Goldorak », diantre !, par un auteur diplômé aux USA, élève de Mazzuchelli et Jon Foster et qui vit à Singapour.

Sonny Liew au Salon du Livre de Paris
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Ils vont finir par mettre le feu au lac à Genève !

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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4 Messages :
  • "il est beau, on dirait Jean Reno" (je cite de mémoire). La fille de Shangai est le livre le plus inutile et creux qu’il m’ait été donné à lire depuis longtemps. Et pourtant, je m’en farcis un certain nombre.

    Un ancien financier écrit ses éditos dans l’avion et signe un "manifeste". Waow, que tout ceci est moderne, mondial, et révolutionnaire.

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    • Répondu par P3X le 31 mars 2009 à  14:41 :

      Moderne, mondial, et révolutionnaire. Oui, bien vu ! Même si Nicolas Nemiri est à Tokyo (sans ^, les japonais n’ont pas de circonflexes) en ce moment, il n’habite pas entre Paris et le Japon (il y est venu 4 fois en tout et pour tout, toujours moins de trois mois avec visa touriste), n’a pas étudié à New-York, et tout à l’avenant. Suffirait de dire qu’il est doué, pas la peine de broder de telles âneries. Ah, ces mecs qui surfent sur les tendances !

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    • Répondu par jean paul moulin le 1er avril 2009 à  11:47 :

      Difficile de savoir par où commencer...
      ça fait plusieurs années que je me délecte des polémiques souvent drôles et intéressantes sur le site mais je ne pensais pas en être aussi vite le sujet. Voilà un dépucelage bien rapide...
      Y-a-til un moyen de savoir qui se cache derrière le pseudo ci-dessus ? Bon, au moins, je vais essayer de signer de mon vrai nom, ce sera un peu plus courageux.
      Deux affirmations principales auxquelles je vais essayer de répondre :
      La fille de Shanghai est il le livre le plus creux qui existe ?Je ne le pense pas, sinon je ne l’aurais pas édité. Chaiko et Ysabelle Cheng essaient de nous faire rentrer dans l’esprit et les modes de pensée d’une jeune Chinoise de 25 ans qui débarque à Paris. J’en connais plusieurs, je les apprécie, je les respecte malgré le fait qu’elles ne pensent pas comme moi et je pense que c’est assez bien vu dans le livre. Voilà, c’est toute l’ambition de ce label : faire connaître et apprécier, des images, des idées et des émotions nouvelles grâce à la BD, ça nécessite peut-être un esprit un peu ouvert de la part des lecteurs.
      Par ailleurs, la citation exacte du dialogue d’Ysabelle Cheng est : "Quel charmeur, et en plus il ressemble un peu à Jean Reno" ce qui, avous-le, valait la peine d’être rectifié.
      Ai-je le droit,en tant qu’ancien financier, d’écrire un manifeste au début d’un ouvrage collectif ? Honnètement, je n’ai pas la réponse à cette question, mais j’aimerais savoir qui prétend me l’interdire et pourquoi il/elle ne me le dit pas en face en signant de son nom...
      Voilà, toute aventure éditoriale est un pari, personne ne sait encore faire des livres qui plaisent à tout le monde (pas trop fan de Largo Winch personnellement, mais bon...), mais nous espérons, avec les auteurs, que ces livres plairont suffisamment à certains lecteurs pour que tous nos efforts ne soient pas inutiles.
      Vous pouvez juger sur pièces chez votre libraire...

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      • Répondu par kstor le 1er avril 2009 à  18:42 :

        Il existerait donc un rapport immédiat entre le courage et le fait de personnaliser sa signature, mais dont on ne pointerait l’évidence que lorsqu’une critique est ébauchée. On ne demande jamais aux gens qui vous caressent dans le sens du poil quel est leur vrai nom. Enfin bon. Le truc, c’est que mon nom ne dira rien à personne. Je ne suis rien. Autant dire qu’il ne faut pas non plus trop se formaliser sur ce que je raconte.

        Sinon, il y a des tas d’éditeurs qui publient des livres creux mais qui l’ignorent. Votre bonne foi n’est pas mise en cause. La qualité du livre, si. C’est très joli, mais ça ne raconte rien. Ni sur les jeunes filles de Shangai, ni sur la vie, ni sur l’époque. Une histoire d’amour contrariée entre winners. Très soap, très "amour, gloire et beauté". A ceci près qu’on nous épargne les brushings des années 80. Pour ça, merci.

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