D’après la légende urbaine qui circule parmi les filles des lycées japonais, Boogiepop est un bel assassin tout de noir vêtu, tantôt garçon, tantôt fille, qui ôte la vie à sa victime quand celle-ci est au sommet de sa beauté. Mais pour Akizuki, jeune lycéen perturbé, il est celui qui prend possession de son corps dans les situations de crise, avec l’objectif proclamé de "vaincre les ennemis du monde" – en pratique, sauver in extremis ses condisciples menacés par un mystérieux ennemi malfaisant…
L’infirmière du lycée, Mlle Igarashi (dotée, comme il se doit, d’un physique très avantageux), cherche à aider Akizuki dans la quête de cet ennemi inconnu - mais quelle idée a-t-elle derrière la poitr… la tête ? Et pourquoi les scènes de violence sadique ou masochiste, mâtinées d’érotisme, se multiplient-elles parmi les lycéennes en jupette ? Cela aurait-il un lointain rapport avec les relations ambiguës qu’entretient une partie du personnel éducatif avec ses pupilles ?...
Que de questions me direz-vous – ou que d’ironie : oui, on trouve dans Boogiepop bien des ficelles pour faire un thriller de lycée vénéneux et aguichant. Quelques notes d’humour soulignent qu’il convient de ne pas prendre tout cela trop au sérieux… Et, malgré un dessin qui pèche un peu par son manque de personnalité, on s’y retrouve, et on est alléché par un cliffhanger final particulièrement violent. Suite et fin attendue dans le second tome !
(par Arnaud Claes (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.