L’aîné des quatre mousquetaires décrits par Alexandre Dumas dans son célèbre roman erre aujourd’hui dans les bars de Montpellier, un peu désabusé par notre époque où les valeurs d’amitié et de solidarité semblent s’être effacées. Son ancien complice Aramis, lui aussi toujours vivant, a quant à lui rangé son costume (la fin nous réservera un petit coup de théâtre). Alors qu’Athos regrette le temps passé, Montpellier, est soudainement attaquée à coup de rayons laser venus de l’espace ! Aussitôt, le goût du devoir héroïque revenu, Athos parvient à contraindre, de la pointe de son épée, deux vilains à le conduire sur la planète Mars d’où proviennent les tirs, afin de contraindre les ennemis de la Terre à abandonner leur projet de colonisation ! S’ensuivront des péripéties dignes de Flash Gordon d’Alex Raymond…
Le dessin très Ligne claire, épuré, le découpage allant à l’essentiel, les couleurs franches tout en aplat, et les personnages à têtes d’animaux, nous font penser à un cartoon pour enfants (d’autant que les planches sont découpées dans un gaufrier de 9 cases régulières qui peuvent rappeler un écran…). Le propos, lui, est parodique. Il tourne plus ou moins en dérision (à moins que ça soit un hommage ?) les bandes dessinées de science-fiction du passé telles que Flash Gordon. Tout cela fait penser au style de Lewis Trondheim sur ses albums parodiques tels que Mildiou, etc. On aime ou on n’aime pas…
Le 35ème Festival d’Angoulême a classé Le dernier mousquetaire parmi les Essentiels de l’année 2007 ; personnellement, je suis assez dubitatif quant à ce choix...
(par François Boudet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion