Le chômage à son âge, un fardeau qui s’agrippe au moral. Françoise ne trouve pas plus de réconfort dans sa cité où elle croise chaque jour de jeunes désœuvrés qui eux s’ennuient avec aplomb. Et son mari, fatigué par son travail, qui n’a que sa mauvaise humeur et ses rituels moroses à partager.
Heureusement, sa voisine, Rose, égaie son quotidien par son sourire et sa bienveillance. Le jour où la vieille dame propose à Françoise de gérer sa parcelle de jardin, qu’elle vient d’obtenir après des années d’attente, c’est une fenêtre qui s’ouvre pour la chômeuse déprimée.
Avec une simplicité de chaque page, Le Jardin de Rose s’adresse à un large public. Le propos est profondément humaniste, généreux, et s’abstient d’un excès de bons sentiments qui rendrait l’album indigeste. Certes, le ton reste gentil, mais comme pouvaient l’être les œuvres de Tito dans les années 1980 : bonté et bienveillance au-dessus de nos instincts malsains.
Hervé Duphot (Simone Veil, l’immortelle) a troqué son dessin ligne claire pour un trait moins réaliste et plus doux, bonifié par des couleurs très riches parfois aquarellées. Une sorte de Feel Good BD qui possède des vertus éducatives, portée par une actrice principale qui n’a rien de charismatique au départ, et dont la naïveté finit par surmonter tout le gris qui l’emprisonnait.
(par David TAUGIS)
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