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Les Chimères de Vénus, T. 1 - Par Ayroles et Jung - Rue de Sèvres

Par Pierre GARRIGUES le 23 mars 2021                      Lien  
Les femmes viennent-elles de Vénus ? Si c’est le cas, Hélène n’a qu’un objectif : y retourner. Cette chanteuse d’opéra-bouffe ne vit que pour retrouver son amant, Aurélien, condamné au bagne vénusien par l’Empereur Napoléon III…

Les trois tomes des Chimères de Vénus, dont celui-ci est le premier, viendront étendre l’univers steampunk créé par Alex Alice dans sa saga le Château des Étoiles. Le tout porté par une idée aussi simple que géniale : et si la conquête spatiale avait pris place sous le Second Empire ? Et si les Prussiens avaient colonisé Mars alors qu’Anglais et Français bataillaient pour mieux se partager les richesses de Vénus ?

Les Chimères de Vénus, T. 1 - Par Ayroles et Jung - Rue de Sèvres

“Au début du Château des Etoiles, Alex Alice m’avait contacté pour me proposer de réaliser la série avec lui, se remémore Alain Ayroles. Je n’avais pas vraiment le temps, mais, déjà, on avait beaucoup échangé sur l’histoire. Quand l’idée est venue d’étendre cet univers, j’étais très enthousiaste.” On ne présente plus Alain Ayroles, encore auréolé du récent succès des Indes Fourbes, dessiné par Juanjo Guarnido, et scénariste de sagas cultes, comme Garulfo, avec Bruno Maïorana, ou De cape et de crocs, avec Jean-Luc Masbou.

Sa recette est efficace : de grands récits de voyages fantastiques, inspirés par la littérature d’époque. “Pour Les Chimères, je me suis replongé dans les grands auteurs du XIXème, confirme Alain Ayroles. Flaubert, Zola, Rimbaud, et bien sûr Jules Verne.” Histoire, d’une part, de capturer l’air du temps, mais surtout de créer des personnages aussi réalistes que hauts-en-couleurs : “J’aime m’inspirer du style des romanciers de l’époque, de la sonorité de leur langage, du Français du XIXème. C’est ça qui est intéressant : la gouaille des milieux populaires, mais aussi l’art qu’ont les gens de la haute société de dire des horreurs dans un langage châtié et feutré…”

Naissent alors Hélène, la jeune femme déterminée, bien plus courageuse que les militaires qu’elle accompagne sur Vénus ; l’infâme Duc de Chouvigny, affairiste typique du Second Empire ; le bagnard Aurélien, dont les âpres conditions de vie vénusiennes n’entachent pas les talents de poète… “C’est un space-opéra bouffe, en fait !”, s’esclaffe Alain Ayroles.

Celui qui a sans doute moins ri, en voyant arriver le script, c’est Etienne Jung. “Ce n’est pas un univers qui m’est familier, explique l’illustrateur. Qui plus est, les storyboards d’Alain étaient extrêmement détaillés… Quand il m’a contacté, au début, je ne comprenais rien à ce qu’il disait, à cause de son accent méridional !”

Ce qui rend la tâche du dessinateur du premier tome de l’excellente série jeunesse Gargouilles, avec Filippi, ou de la série Brüssli, avec Fonteneau, ardue. Au menu, et sans trop divulgâcher, d’immenses machines Jules-verniennes élaborées selon un processus quasi-scientifique - “Alex m’avait fourni des modèles 3D”, indique Etienne Jung-, des vêtements et une ambiance Second Empire minutieusement scrutés par Alain Ayroles, et enfin, les gigantesques sauriens qui peuplent Vénus !

Un pari relevé haut-la-main par Jung et Ayroles : ce premier tome est rythmé, rempli de promesses pour la suite. Les personnages, rehaussés par les couleurs chatoyantes de Jung, sont attachants et pleins de vie. Un achat obligé pour tous les fans du Château des Etoiles, mais également pour les lecteurs qui souhaitent retrouver la géniale exubérance des Indes Fourbes.

(par Pierre GARRIGUES)

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Code EAN : 9782369811879

Rue de Sèvres
 
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1 Message :
  • "Un achat obligé pour tous les fans du Château des Etoiles"

    Bin, non raté ! Ce genre d’injonction est toujours très pénible et contre-productif. Si l’idée reste la même, on n’a pas le même scénariste ni le même dessinateur et on peut adorer le graphisme du Château des Etoiles et ne pas aimer celui des Chimères de Vénus qui n’a rien à voir. J’ai arrêté d’acheter la version feuilleton quand je me suis retrouvé avec la moitié du journal consacré à cette nouvelle histoire que je n’avais pas choisie.

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