« "Les Indes fourbes", déclare Régis Loisel, président de ce jury 2019 composé pour l’essentiel de votants issus des 1180 libraires des 220 Espaces Culturels E. Leclerc présents dans 50 villes en France, représente l’alliance extraordinaire de la truculence du récit d’Alain Ayroles et de la flamboyance du dessin de Juanjo Guarnido, ce qui fait le bonheur du lecteur. Une véritable prouesse graphique ! »
Le prix profite aussi d’une dotation de 6 000 €, d’une campagne de publicité dans la presse et d’une mise en avant dans l’ensemble des points de vente de l’enseigne.
Une véritable prouesse éditoriale aussi car, selon le témoignage de l’éditeur Guy Delcourt présent hier lors de la cérémonie, « le contrat a été signé en 2012 ». L’album qui devait compter environ 80 pages a aussi « explosé » jusqu’à 160 pages et fait l’objet d’une édition particulièrement soignée.
Rares aussi sont les albums qui suscitent d’entrée un aussi grand succès critique : « C’est un classique ! » s’est écrié hier soir Michel-Edouard Leclerc quand il rencontra Alain Ayroles, le scénariste de Garulfo et de De cape et de crocs (Delcourt).
De son côté, notre vénéré rédacteur en chef, Charles-Louis Detournay, n’avait pas nom plus mâché sa plume (ou son clavier) : « Il faut être bien retors pour trouver quelques défauts dans ce récit captivant à l’intrigue ultra-construite. Et même si la perfection est inatteignable par essence, soyons honnêtes, Les Indes fourbes s’en approchent de très près. Plus qu’un coup de cœur de l’année, cette réussite marquera sans aucun doute le neuvième art de son empreinte, se signalant d’ores et déjà comme l’un des meilleurs albums de la BD franco-belge (et espagnole !) classique de la décade. »
Le jury du Prix Landerneau avait peut-être lu sa chronique…
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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