Charlotte et Meï se sont rencontrées le dernier jour de leurs vacances, qui est aussi celui de leur anniversaire. Elles ont eu en cadeau le même papier à lettre horrible. De cette anecdote va naître une amitié qui va résister non seulement à la distance mais au plus improbable des pactes : pas de SMS, pas de courriel, pas même de coup de téléphone, seulement s’écrire.
Après un premier tome agréable, Le cadeau de nos 11 ans, où nous découvrions le cadre de vie des deux filles, assez différent pour ne pas dire opposé, elles reprennent la plume dans cette suite en espérant bien réussir à se voir l’été suivant.
Entre amourette et petites histoires avec le chien ou avec une voisine, nous pourrions craindre l’ennui. Bien au contraire, ce tome apporte un nouveau souffle grâce à la paire Christophe Cazenove et Ingrid Chabbert, deux scénaristes expérimentés. Un duo qui fonctionne bien et qui, sans en avoir l’air, aborde des thèmes sensibles comme la solitude et le harcèlement à l’école ou encore la séparation des parents. Sans être le centre de l’intrigue, ces thèmes sont présents. Mais c’est un tout autre rebondissement, dont nous ne dirons rien, qui relance ce second opus.
Que dire du trait de Cécile si ce n’est qu’il est parfaitement adapté au ton de l’histoire ? Il en va de même pour la mise en couleurs, tout en douceur. Si le découpage est classique, les angles de vue sont toujours bien pensés et rendent la lecture très fluide. Ce point est important car nous sommes en présence d’albums longs pour de la publication jeunesse (80 planches chacun) au milieu desquelles sont reproduits en pleine page les échanges entre Charlotte et Meï. Il s’agit bien entendu d’un élément important et le lecteur ne saurait les éviter au risque de ne plus rien comprendre à l’histoire.
Une série très agréable qui trouvera sans difficulté son public avec deux héroïnes différentes mais tout aussi attachantes et que nous aurons plaisir à suivre dans leurs vies... de papier.
(par Jérôme BLACHON)
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