La petite Cora amenée par sa mère au Sanatorium des collines de Waverly dans le Kentucky pour essayer de soigner sa tuberculose, n’est pas vraiment en voie de guérison dans ce deuxième tome. L’héliothérapie ne semble pas fonctionner sur elle, mais surtout depuis sa séance d’électrochocs, elle n’est plus la même. Elle aperçoit les innombrables fantômes des morts du Sanatorium, appelés par ces derniers “l’anti-chambre de la mort“. Sa mère se fait de plus en plus de soucis pour sa fille et alertée par certaines de ses questions et autres allusions, se rend compte que le célèbre centre de soin cache en son sein des pratiques douteuses !
Déjà que la tuberculose n’est pas une maladie amusante ! Lorsqu’un centre de soin spécialisé dans la lutte contre ce fléau, s’avère en fait être un vrai mouroir où l’on trafique sur le dos de ses patients, elle en devient d’autant plus inquiétante. Christophe Bec a donc dégoté le parfait sujet de scénario pour faire frémir les lecteurs et dans Pandemonium il y parvient. Les visions de la petite Cora sont effrayantes, ainsi que certains médecins, plus proches du Docteur Frankenstein qu’autre chose. L’atmosphère de ce second tome, intitulé Le Tunnel, est donc de plus en plus oppressant et on se plaît à frissonner au fil des pages.
Le trait de crayon de Stefano Raffaele est en continuité avec ce qu’il avait proposé dans le premier tome. Sans entrer dans le gore, son dessin parvient à imposer les ambiances adéquates à chaque page. Il y mêle de manière intéressante douceur avec la petite Cora et violence et cauchemars avec les zombies ou d’autres scènes particulièrement glauques, comme le patient qui se fait découper les côtes éveillé !
On se réjouit aussi de ces nouvelles couvertures plus sombres, presque opaques et surtout plus mystérieuses. Elles donnent un ton plus proche de ce que l’on trouve dans cette histoire où se côtoient l’horreur par excellence : la maladie et la mort.
(par Olivier Wurlod)
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