Si l’on en croit les qualités du premier film et l’accueil réservé au second aux USA, on ne devrait pas être déçu. Le long-métrage de Sam Raimi jouait sur un rapprochement sinon de la lettre, mais à coup sûr de l’esprit du comic-book. Toute la première moitié de son film était un décalque remis au goût du jour de la première aventure de l’homme-araignée publiée dans Amazing Fantasy n° 15 en 1962. Inventé par Stan Lee qui, avec son compère Jack Kirby, devait relancer la mode des super-héros, Spider-Man a connu depuis cette date un succès qui ne s’est jamais démenti qui s’est exporté magnifiquement au cinéma.
La suite cinématographique n’a pas à traiter le « passage obligé » des origines du personnage et peut donc se concentrer sur l’aventure et la psychologie des différents protagonistes. Une autre manière d’attirer du public dans les salles avec le deuxième long-métrage a été trouvée en faisant collaborer au scénario le romancier Michael Chabon. Cet auteur a gagné le prix Pulitzer pour Les Extraordinaires aventures de Kavalier et Clay, un roman relatant le parcours des deux créateurs du personnage d’un comics imaginaire : The Escapist. Il y réussit à combiner sa passion pour la bande dessinée américaine et ses pionniers à celle de la littérature et le succès tant critique que commercial de son livre en a fait un choix idéal pour l’écriture du deuxième Spider-Man.
Évidemment, reste à savoir ce qu’il reste de son travail à l’écran, chose pour laquelle même Chabon semble s’interroger. Néanmoins, le nom de l’auteur est un gage de qualité et Spider-Man 2 peut compter sur l’aura favorable apportée par le premier film. Une excellente réputation dont peu de films adaptés de comic-books peuvent se vanter.
(par Laurent Queyssi)
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Illustrations : (c) Sony et Marvel Comics.