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Temps morts, T.1 : Murmures... - Par Jim McCann, Rodin Esquejo & Adrian Alphona (trad. Arthur Clare) - Delcourt

Par David TAUGIS le 30 juillet 2013                      Lien  
Sur un thème similaire au {Coma} de Steven Dupré, une série qui mise avant tout sur la forme, avec certaines qualités de mise en scène et pas mal de tics stylistiques un tantinet agaçants.

La jeune Ellen est dans le coma, après une agression à New York. Aucun indice, et la victime semble seule à pouvoir identifier le coupable. Et quand elle découvre qu’elle peut transporter sa conscience dans d’autres corps, Ellen se lance dans l’enquête. Du même coup, elle redevient capable de communiquer avec ses proches et son entourage. Mais au fur et à mesure que les éléments de dévoilent, une évidence apparaît : les responsabilités du drame s’avèrent partagées...

Dans son traitement graphique soigné et fourmillant de subtilités de couleurs, Temps Morts affiche une ambition certaine. McCann lie trame policière et éléments fantastiques, épiçant le tout de tensions familiales aiguisées.
Temps morts, T.1 : Murmures... - Par Jim McCann, Rodin Esquejo & Adrian Alphona (trad. Arthur Clare) - Delcourt
Si la forme ne manque pas de qualités, avec des chapitrages minutieux et beaucoup d’effets visuels à la palette graphique [1], la série démarre tout de même avec quelques handicaps. Le dessin d’Esquejo, d’abord, qui abuse des contre-plongées et en fait un peu trop dans le "joli". Son expérience d’illustrateur de couvertures (c’est son premier album en tant que véritable dessinateur !) pèse un peu.

Au niveau du scénario, McCann, probablement grand amateur de musique et de cinéma, a cru bon de parsemer son histoire de références. Trop désordonnées et systématiques, elle tombent parfois comme un cheveu sur la soupe. On passe ainsi du chanteur Lionel Richie à l’actrice Jane Russell, puis Money de Pink Floyd [2], ou l’invasion des profanateurs de sépultures [3].

Le dernier chapitre, avec un retour dans l’adolescence violente d’un des personnages, donne plus de corps à l’intrigue. Un vrai changement de ton. Et l’ espoir d’un mieux au tome 2, qui vient de sortir en VO aux États-Unis, en ce mois de juillet 2013.

(par David TAUGIS)

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[1pour la couleur, Sonia Oback est secondée par 3 personnes ! (dont Rodin Esquejo lui-même)

[2l’occasion d’un petit cours de musicologie sur les signatures rythmiques, assez pertinent d’ailleurs !

[3fâcheusement traduit par l’invasion des profanateurs de corps, ce qui ôte toute la valeur de la citation d’un tel chef-d’œuvre, à la base roman de Jack Finney, par trois fois brillamment adapté au cinéma : en 1956 par Don Siegel, en 1978 par Philip Kaufman et en 1993 par Abel Ferrara (le dernier remake d’Oliver Hirschbiegel, en 2007, est nettement moins réussi

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