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Tessa, Agent intergalactique - T1 : Sidéral Killer - Par Mitric, Louis et Lamirand - Soleil

Par Martin Grillard le 15 novembre 2004                      Lien  
Les éditions Soleil ont trouvé leur Nävis. L'heureuse élue se prénomme Tessa et rôde sur les terres de l'héroïne de Sillage en suivant la recette Arleston.

Tessa aura bientôt 16 ans. C’est une adolescente comme les autres, enfin comme celles qu’on voit dans les séries américaines : elle va au lycée, fait du sport et attend le prince charmant en idolâtrant Keanu Reeves sur poster. Quant à ses nuits, elle les passe à se rêver en superwoman intersidérale, terreur des méchants aliens qui pullulent dans l’univers. Une adolescente comme les autres on vous a dit ! Sauf - car évidemment il y a un mais - qu’un beau jour, Tessa se retrouve incapable de sortir de son rêve et est réellement embarquée dans une aventure intergalactique.

Le scénario de Mitric n’emporte pas la palme de l’originalité. Cette histoire, le cinéma hollywoodien nous l’a servie et resservie... Mais ce n’est pas très grave. Il ne s’agit pas ici de révolutionner la SF, ni même la BD. Mitric semble bien décidé à suivre les traces d’Arleston, le grand maître de la galaxie Soleil. Tous les éléments y sont : situation archi-classique, humour potache, clins d’œil et jeux de mots à trois centimes disséminés au fil des pages, le tout amené par une imagination délirante.

Tessa, c’est un peu Nävis à la sauce de Troy. Cette série veut manifestement être au Sillage de Morvan et Buchet ce que Lanfeust est à Thorgal : on prend les mêmes éléments... et on fout le bordel ! Les auteurs en font trop, ils en font des tartines, ils en font des tonnes, et pourtant on s’amuse bien... On en redemanderait même !

Côté dessin, Stéphane Louis signe là son premier album au format franco-belge... et ça se passe plutôt bien. On nous avait promis de l’action. Il nous en donne et n’hésite pas à multiplier les mouvements dans la même case. On est dans la droite ligne du dessin Soleil : tout en rondeurs et en mandibules (on est très loin du style épuré que les auteurs Delcourt affectionnent). Dessinateur et coloriste pratiquent le comics (Louis s’est fendu d’un épisode de Darkness chez Semic) et cela se voit. Un seul petit bémol, Tessa paraît un peu plus que ses presque 16 ans, mais on ne va pas en faire une jaunisse.

Enfin, Tessa, Agent intergalactique mérite qu’on y attarde pour deux raisons. Un : le héros est une héroïne, et une héroïne pas trop dénudée. Deux : c’est une adolescente qui se comporte effectivement comme telle. Elle a beaucoup de punch, d’énergie, mais aussi de naïveté et elle fait tellement de bêtises. Mais elle va certainement apprendre. Souhaitons donc que les auteurs en fassent un tout petit peu moins et que cette série connaisse le même succès que Lanfeust et Sillage.

Un album pour les ados, et ceux qui le sont restés !

(par Martin Grillard)

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