dbd n°176 : Anniversaires !

En cette rentrée, la revue a choisi de braquer les projecteurs sur ce qu’il est convenu d’appeler un petit éditeur. Cette dénomination, la maison d’Olivier Petit, son fondateur, la porte en étendard. Mais après un travail long et persévérant, le voici qui semble rejoindre la cour des grands. Prenant appui sur des niches éditoriales bien identifiées comme les fameux « docu-BD » ou l’histoire des villes françaises, les éditions Petit à petit se sont développées dans un souci de cohérence tout en suivant une ligne éditoriale ludique et pédagogique.

Le concept de ces BD documentaires permet de capter un lectorat par le biais d’une narration étayée par une solide documentation traitant de sujets aussi variés que l’histoire du rock (vingt titres) celle des grands conflits du Xe siècle ou encore l’épopée du sport.

Autre succès : la collection des villes en BD (37 albums) offre une belle vitrine pour l’éditeur d’abord venu de la publicité et qui trouve là un moyen efficace de diffusion notamment par le réseau des offices de tourisme et autres lieux de mémoire.

Avec la série RIP que dBD a choisi de placer en couverture, l’incursion dans la fiction au travers de ce thriller dense et tendu s’avère particulièrement réussi. Ceux qui ne connaissent pas la série de Gaets et Monier pourront en découvrir quelques pages dans ce numéro. Le sixième tome vient de paraître et fournit l’occasion à Frédéric Bosser de revenir sur l’aventure éditoriale de cette maison née à Rouen , il y a déjà vingt six ans !.

L’événement de la rentrée, les 77 ans du journal de qui vous savez sert également de prétexte à un copieux entretien avec Gauthier Van Meerbeck et Didier Plateau, principaux artisans de ce numéro exceptionnel du journal de Tintin.. Quelques pages plus loin, on pourra lire une interview du génial Turk, pilier du magazine dont l’actualité éditoriale est aussi à l’origine de cet article.

Un autre anniversaire est au générique de ce dBD de septembre : les trente ans du garnement le plus célèbre, de la franco-belge, Titeuf  ! L’opportunité d’une belle rencontre avec son papa complétée par un hommage dessiné par Eric Buche.

Bien entendu, ce numéro ne se résume pas à une compilation d’anniversaires ou d’hommages. Comme à son habitude, le magazine propose une profusion d’infos en tout genre sans oublier l’indispensable cahier critique des albums de la rentrée.
En dépit de l’arrêt de son complément qu’était l’Immanquable contraint de s’arrêter après 150 numéros, dBD poursuit son défrichage de l’actualité de la bande dessinée avec talent et éclectisme.