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La guerre de Gaston n’aura pas lieu

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 18 août 2023                      Lien  
L’une des sorties-phares de la fin de cette année, c’est le fameux Gaston Lagaffe signé Delaf. Ah bon, Isabelle Franquin ne l’a pas fait interdire ? Non. Bien que la justice ait reconnu son droit moral, elle ne peut pas empêcher grand-chose… On vous explique pourquoi.

C’était la grande affaire de l’année 2022. En janvier, le nouveau directeur éditorial de Dupuis, Stéphane Beaujean, le déclarait en fanfare : un nouveau Gaston Lagaffe allait paraître en fin d’année au moment du centenaire des éditions Dupuis. Lors de la conférence de presse, notre collègue de Télérama souleva la question de l’assentiment de l’ayant droit, Isabelle Franquin, la fille de l’artiste. Malaise dans l’assemblée.

Le droit moral » (article L121-1 code du droit d’auteur), est « perpétuel, inaliénable et imprescriptible. » Ça c’est pour la loi française. Or, c’est plus complexe que cela : André Franquin est un auteur belge et il a cédé ses droits à une société monégasque, (Marsu Productions), rachetée par l’éditeur belge Dupuis, Gaston revenant donc dans le giron de l’éditeur de Marcinelle… Et avec lui tous les droits dérivés, par exemple l’adaptation cinématographique.

La guerre de Gaston n'aura pas lieu
Spirou N°4454 paraissant le 23 août prochain.

On se souvient que la fille du dessinateur belge avait dit tout le mal qu’elle pensait du film Gaston Lagaffe de Pierre-François Martin-Laval (2017), sans cependant pouvoir empêcher son exploitation. Pour l’album de Gaston, c’est autre chose. Il semble que la fille de Franquin n’ait pas été consultée par les éditions Dupuis -maladresse ou arrogance ?- dans les formes requises par la loi. C’est ce que le tribunal belge a constaté. Mais il a aussi réaffirmé que Dupuis avait le droit de publier le livre. Ce que l’éditeur a fait subito cette semaine dans le Spirou N°4454 paraissant le 23 août prochain.

Quid du droit moral ? Isabelle Franquin peut-elle y retrouver à redire ? En principe, non, car l’œuvre lui a été soumise pour approbation. Et si elle a pu faire des observations à la marge, c’est à éditeur d’apprécier la question de savoir si l’ouvrage « dénature ou porte atteinte à l’intégrité ou à l’esprit de l’œuvre  », une notion tout à fait subjective et est laissée à l’appréciation d’un juge en cas de contestation.

Gaston par Delaf d’après Franquin
© André franquin, Dupuis et Marsu Productions.

Il est évident que lorsqu’un juge lambda aura à juger la page de Delaf publiée dans ce fascicule de Spirou (ci-dessus), en la comparant à un page de Franquin, il n’y trouvera pas de quoi fonder une objection en droit, cette version ressemblant objectivement autant à l’œuvre originale que l’Astérix de Conrad à celui d’Uderzo ou le Lucky Luke de Achdé à celui de Morris.

Une obstination juridique pourrait même se retourner contre la plaignante. Ainsi, « 
L’exercice du droit moral doit rester désintéressé. Il répond à des exigences artistiques et non à des intérêts pécuniaires. La menace de l’exercice du droit moral contre le versement d’une rémunération peut être sanctionnée par un abus de droit moral. » Juridisme, certes, mais voilà pourquoi, sauf erreur de notre part, la bataille n’aura pas lieu.

Il faut dire que l’album qui sort le 22 novembre est un gros enjeu pour les éditions Dupuis et le marché de la BD en général. D’après nos sondages, les libraires ont commandé des quantités équivalentes à 50% de l’album d’Astérix qui sera publié un mois plus tôt. En général, un nouvel Astérix, c’est entre un million et 1,5 millions d’exemplaires mis en place, et en général vendus. C’est un produit d’appel qui fait revenir en librairie des gens qui n’y viennent que rarement. Confronté à un Gaston (ils ont en général le même profil acheteur), il est probable que le badaud achètera l’un et l’autre. Une martingale gagnante.

Tout va donc dans le sens d’un succès de librairie pour le gaffeur. D’aucuns complèteront leur collection de Franquin ; d’autres, par curiosité, achèteront la nouveauté. Également pour le plaisir de donner son avis -favorable ou non- sur la reprise de la série…

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN : 979103475206

Gaston Lagaffe Dupuis tout public
 
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35 Messages :
  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    18 août 2023 16:28, par Kyle William

    Conrad est un grand pro, mais le Lucky Luke de Achdé est très éloigné du niveau de Morris. C’est Unlucky Luke, ses adaptations en film étaient ratées aussi. Concernant Gaston, la planche montrée ici abuserait en effet n’importe quel juriste et bon nombre de lecteurs. Mais la couverture du dernier Spirou est tout à fait indigne du talent de Franquin. Delaf a peut-être tout donné sur les planches mais les couvertures, c’est pas encore son truc.

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    • Répondu par ECHO le 19 août 2023 à  07:24 :

      La couverture du Spirou est plus sage, plus Gaston (et Franquin) fin des années 60 et début des années 70. Le style de Franquin a évolué dans Gaston (et son esprit aussi) si bien qu’on peut se demander quel positionnement Delaf a voulu adopter pour sa reprise : le style classique de Franquin ou celui des dernières planches, plus débridé, plus nerveux (encore plus nerveux !) et de mon goût moins réussi. Visiblement, d’après la planche reproduite, c’est le dernier Franquin que Delaf souhaite prolonger et non pas un "revival" du Franquin de 1970. .

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    18 août 2023 17:17, par Tarrin Fabrice

    Ce mouvement, cette mise en scène, cette multitude de petits détails qui s’imbriquent parfaitement…
    La mouette rieuse et le chat ont des expressions hilarantes.
    On retrouve le Gaston de 1970, c’est graphiquement épatant.
    Franquin aurait adoré :o)))

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    • Répondu le 19 août 2023 à  09:41 :

      Vous pouvez dessiner dans le même esprit qu’un dessinateur, voire singer son style ou faire de vous un excellent faussaire, mais si vous n’êtes plus également graphiste, vous ne saurez pas composer une image unique et faire une belle couverture. Ce qui est le moins réussi dans les reprises de Lucky Luke, Blake et Mortimer et tant d’autres, ce sont les couvertures. Les grands maîtres de la BD étaient également d’excellents graphistes.

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    • Répondu le 19 août 2023 à  10:37 :

      Une imitation peut-être épatante mais ne reste qu’une imitation. Si l’imagination est en grande partie le fruit de l’imitation, s’y ajoutent l’intuition et l’inattendu.
      Franquin synthétisait son époque pour en créer de l’inédit. Mais ce travail de Delaf ne procède de la même manière, c’est même l’inverse. Il répète des formes qui n’appartiennent qu’au passé. Il est dans la répétition pas dans l’exploration.

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    • Répondu le 19 août 2023 à  16:09 :

      Fabrice Tarrin, n’avez vous jamais eu l’envie de créer votre propre style plutôt que de reproduire de vieux tics ou de faire l’éloge d’un faiseur ? Cet éditeur de Marcinelle qui persévère dans le clonage de Franquin me sidère, la bande dessinée c’est tellement autre chose.

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      • Répondu le 19 août 2023 à  21:44 :

        La bande dessinée ça a toujours été beaucoup ça aussi, une affaire de succès populaire, donc commercial et de personnages devenus des franchises qu’on essaye de transmettre aux générations suivantes. La bande dessinée, art pur et désintéressé, existe mais elle n’a jamais été toute la bande dessinée.

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  • Pauvre Gaston. Mais voilà, on n’est pas très étonnés : la bédé c’est d’abord un marché hein

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    • Répondu par lorentzo.b le 19 août 2023 à  14:37 :

      Bon, et bien voilà, Gaston va faire comme Lucky Luke, Astérix, Les Schtroumpfs, Boule et Bill, Iznogoud... Un nombre excessif d’albums (j’ai lu quelque part 125 pour L. Luke) dont on ne retiendra rien ou presque, contrairement aux oeuvres des auteurs originaux dont certaines expressions et autres gags sont devenus des références allant même jusqu’à entrer dans le langage populaire. J’imagine si Tintin avait une centaine d’albums à son actif...
      J’aime bien Ferri, Conrad, Achdé etc... qui sont tous des auteurs talentueux en plus d’être de grands pros, mais bon, entre Astérix chez les Pictes (que j’ai revendu) et Le Tour de Gaule... Après, il y a le cas Fabcaro, c’est vrai, qui a relancé Achille Talon et Gai-Luron ; mais comme Ric Hochet, ce n’était pas du plagiat. Tant qu’à faire - ce n’est que mon humble avis - je préfère le procédé du "Le Spirou de" avec la sensibilité artistique d’un auteur (comme le Marsu de Frank Pé par exemple) qu’une reprise officielle. Après, je comprends qu’un auteur ait du mal à refuser un personnage mythique ; mais aller contre la volonté d’un auteur défunt et sa descendance...m’enfin ?!

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    18 août 2023 19:35, par Philippe Capart

    Je vous cite "L’exercice du droit moral doit rester désintéressé. Il répond à des exigences artistiques et non à des intérêts pécuniaires. La menace de l’exercice du droit moral contre le versement d’une rémunération peut être sanctionnée par un abus de droit moral. » Je ne vois pas en quoi, à aucun moment, le droit moral d’André Franquin, défendu par sa fille, a tiré ou désiré tirer un quelconque bénéficie de faire respecter la volonté affichée de l’artiste. Renseignez-vous ! Les seuls bénéfices financiers de ce GASTON 2.0. sont du côté de Média-Participations. Je reposte ici la lettre ouverte...qui reste ouverte car indépendante de l’aspect légal derrière laquelle se cache ce groupe "maladroit". http://www.respectdesauteurs.com

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 19 août 2023 à  07:39 :

      Cher Philippe. Cette citation est juste là pour expliquer les contraintes qui pèsent sur l’ayant droits qui cherche à appliquer son droit moral. C’est loin d’être simple.

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      • Répondu le 19 août 2023 à  10:31 :

        Oui, c’est loin d’être simple !
        Il faut aussi rappeler que l’exercice le droit moral en Belgique ne s’applique pas de la manière qu’en France.

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    19 août 2023 10:42, par Laurent Colonnier

    Le boulot de Delaf dans cette reprise est génial, vraiment très fort, et pas seulement graphiquement, les gags et leur narration sont de très haut niveau. Bravo l’artiste !

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    • Répondu le 19 août 2023 à  21:57 :

      Justement ce n’est pas un travail d’artiste. Seulement une tentative de continuation. Et les couvertures sont ratées. Pellejero et Vivés qui réinterprétent Corto Maltese avec leurs excellents scénaristes sont des artistes. Avec une œuvre en leur nom propre.

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    19 août 2023 14:21, par Fouguant

    L’auteur ne voulais même pas que son œuvre lui survive... C’est vraiment histoire de faire du blé quoi...

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    • Répondu le 19 août 2023 à  17:11 :

      Le talent des auteurs n’est pas en cause dans cette affaire. Leur courte vue, et d’une certaine manière leur égoïsme sans doute un peu plus. La bande dessinée ne crèvera peut-être pas de ces grossières manœuvres éditoriales mais elle n’en sort pas grandie, contrairement au bilan comptable du groupe.

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    • Répondu le 19 août 2023 à  21:59 :

      Absolument. Espérons que Stéphane Beaujean qui aime vraiment la BD, réinvestira l’argent gagné avec Gaston sur la création de nouveaux personnages du XXIe siècle. J’y crois un petit peu, mais pas trop.

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      • Répondu le 20 août 2023 à  21:03 :

        On évoque jamais l’attitude inappropriée au travail de ce Gaston Lagaffe, un tel employé ne tiendrait pas une semaine dans un job de nos jours. Par ailleurs, ce héros prétendument sans emploi en a pourtant bien un

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        • Répondu le 21 août 2023 à  10:11 :

          Un tel employé n’aurait pas tenu une semaine non plus à l’époque… par contre il aurait sans doute été plus facile de le licencier que maintenant.

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    21 août 2023 07:19, par vainvain

    Le couverture de l’album est vraiment indigente. Je ne sais pas comment Dupuis peut s’en contenter. Aucun rapport entre le "gag", déjà pas drôle — Prunelle qui se prend une porte vitrée dans la tronche — et la situation — Gaston avec l’attirail du petit chimiste. Ou alors c’est du troisième degré. Ridicule.

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    • Répondu le 21 août 2023 à  10:14 :

      Pas indigente mais faiblarde, oui. Dupuis ne compte que sur le titre de l’album pour le vendre. Il faut noter que la couverture d’Asterix chez les Pictes était très faible aussi. Les suivantes sont mieux.

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    • Répondu le 21 août 2023 à  12:55 :

      Cette couverture reflète bien l’esprit de cette démarche éditoriale : se contenter de surfer sur la surface de ce qu’est le Gaston de Franquin, sans en saisir la profondeur. Du moment que le pognon rentre (et il rentrera), on pourra crier victoire

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      • Répondu le 21 août 2023 à  18:09 :

        La profondeur de Gaston, faut peut-être pas exagérer non plus. C’est de l’humour burlesque façon tarte à la crème avec un type qui ne fait que des bêtises. Je vois bien la filiation avec Barteby de Melville, ou The Party de Blake Edwards, mélangé à la contre-culture des années 70, mais il ne faut pas chercher beaucoup plus loin.

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        • Répondu par Nicolas le 28 août 2023 à  17:49 :

          Vous avez beaucoup d’humour d’invoquer Bartleby de Melville, auteur des plus profonds qui soient de la littérature, pour arguer de l’absence de profondeur de Gaston :)

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      • Répondu par Sébastien le 21 août 2023 à  22:24 :

        Les couvertures d’époque, notamment celles des aventures du petit gaulois par Uderzo ou les premiers Boule et Bill étaient souvent réalisées à la gouache et au pinceau.

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    21 août 2023 21:44, par wren

    Graphiquement c’est de la copie. Sans âme.
    Quant au scénario, c’est plus que pauvre : indigent.
    Aucun intérêt.

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    • Répondu par Pascal le 22 août 2023 à  14:10 :

      Personnellement je suis contre cette reprise, mais comment Mr Wren pouvez-vous dire que le scénario est indigent !! Alors que l’album n’est pas encore sorti ? C’est du grand n’importe quoi !

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    22 août 2023 01:08, par Denis Pelletier

    Le travail de Delaf pour la reprise de Gaston est remarquable. Il s’agit d’une magnifique opportunité de vivre le quotidien de ce gaffeur unique créé par le génial Franquin. Vite, le prochain numéro de Spirou.

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  • La guerre de Gaston n’aura pas lieu
    23 août 2023 09:30, par Lone Sloane

    Juste pour le préciser à nouveau : Franquin NE VOULAIT PAS que son œuvre lui survive !
    Peut-on respecter le souhait de ce grand artiste ?

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    • Répondu le 24 août 2023 à  07:54 :

      Juste pour préciser : Kafka ne voulait pas qu’on publie ses œuvres restées inédites. Elles ont toutes été publiées.

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      • Répondu par Nicolas le 28 août 2023 à  17:12 :

        Tant qu’à être précis : Kafka a confié ses manuscrits à Max Brod, avec mission de les détruire. S’i ne les a pas détruit lui-même, c’est qu’il voulait voir intervenir le destin (ou quel que soit sn nom). Rien à voir avec Franquin, donc.

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        • Répondu le 29 août 2023 à  00:02 :

          Kafka avait confiance en Max Brod. Max Brod était en possession des manuscrits de Kafka pendant que Kafka était mourant au sanatorium. Kafka était dans l’impossibilité de les détruire lui-même. Il n’est pas question de destin mais de confiance et d’amitié trahie. Mais le monde et la littérature se félicitent de la trahison de Max Brod qui a permis de lire les oeuvres qui devaient rester inconnues. Rien à voir avec Franquin, en effet, car il est peu probable que la continuation des aventures de Gaston présente un intérêt similaire à celui des manuscrits de Kafka. Ceux-là étaient de la main de l’auteur quand cette reprise de Gaston ne sera que l’oeuvre d’un continuateur. Mais dans les deux cas, les dernières volontés de l’auteur sont bafouées.

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    • Répondu le 24 août 2023 à  08:45 :

      J’ai lu le magazine Spirou de cette semaine, entre autre Gaston, on y trouve une page assez vilaine de boule et Bill, et que dire de ce « Spirou à Berlin « , un coup de pistolet dans la nuque de cette admirable série.

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      • Répondu le 24 août 2023 à  17:14 :

        Ce débat est clos. Personne n’a sérieusement envie que les personnages qu’il a aimé enfant disparaissent à tout jamais. Sans les reprises, Batman, Spirou et tous les autres connaîtraient le destin de Rouletabille, Bécassine ou Gédéon le Canard, inconnus des nouvelles générations. Je suis allé cet été avec mon fils au Parc Spirou Provence. Il n’y avait pas grand monde, mais beaucoup d’enfants qui avaient l’air de bien s’amuser sur les attractions et de trouver le Marsupilami mignon, mais à part Lucky Luke, ils ne connaissaient pas les personnages, notamment Gaston. Et dans les boutiques de goodies, il y avait surtout des adultes,

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        • Répondu le 30 août 2023 à  16:58 :

          Non, le débat n’est pas clos. Personne n’a sérieusement envie que les personnages qu’il a aimé enfant deviennent des clones livrés à l’acharnement thérapeutique des marchands

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