Zoo n°38 : Croire au Père Noël ?

Proximité conjuguée de la période des fêtes ou Salon de la Presse Jeunesse de Montreuil, les raisons ne manquent pas pour jeter un regard sur les publications plus particulièrement destinées à nos jeunes têtes blondes, ou brunes ! Pour ce dernier numéro de l’année, toute l’équipe de Zoo s’est donc efforcée de croire au Père Noël pour l’aider à garnir sa hotte.

En s’attardant sur les dernières productions des éditions Bamboo, Thierry Lemaire en profite donc pour braquer les projecteurs sur deux nouveaux venus : Philippe Larbier qui, avec les Mythos, nous procure une vision de la Mythologie version cour de récréation, tandis que Mickaël Roux avec ses Jeux de gamins nous invite à revisiter certaines situations enfantines pleines de fraîcheur et de poésie. Olivier Sulpice responsable des éditions Bamboo justifie ce nouvel intérêt pour la BD jeunesse comme un nouveau défi pour sa maison d’édition.

Mais on sait bien que Noël, c’est aussi l’affaire « des grands » ; c’est du moins par ce biais qu’il faut comprendre la sélection très éclectique que propose la rédaction de Zoo, une manière de revenir sur certains albums parus dans l’année et parfois trop vite oubliés !

Loin de jouer les catalogues bon marché, les rédacteurs ont effectué une sélection pratique restant au plus près des préoccupations du bédéphile pressé mais branché. Si la revue n’évite pas les « Blockbusters » du moment (Rassurez-vous les Thorgal, Quai d’Orsay et autres XIII ne sont bien évidemment pas oubliés), l’équipe parvient à justifier ses choix sans vendre son âme. Bien que la mise en page impose parfois la confrontation de critiques argumentées et de publicités pleine page de l’éditeur concerné, cela ne semble gêner en rien la liberté de ton adoptée par la rédaction de ce journal gratuit et donc dépendant uniquement des recettes publicitaires. Une belle preuve d’indépendance d’un magazine devenu vite indispensable.

Révélateurs des choix et des envies de la rédaction, on pourra savourer certains coups de cœur particulièrement mis en avant. Comme par exemple celui de Pouib présentant le travail d’un jeune auteur révélé par le site MyMajorCompany (une opération suivie de très près par Zoo, voir le numéro précédent) ou encore le papier érudit mais toujours critique du redoutable Yves Frémion avec sa « rubrique en trop » consacrée aux fresques peintes ou gravées du Sahara central.

À noter que le magazine joue sur la pluralité en proposant sur son site des compléments ou des bonus sous forme de planches par exemple.