dbd n°180 : L’affaire Jacobs !

On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et que le medium ne se résume pas à un univers de Bisounours. Rattrapé par des polémiques, des conflits d’intérêts et autres scandales, on se retrouve au cœur de controverses et de querelles intestines dont Angoulême joue parfois le rôle de révélateur. En observateur du monde des bulles, dBD ne peut évidemment pas manquer de s’en faire l’écho dans ce numéro.

Après les révélations du Monde et du Soir (dont ActuaBD vous a déjà rendu compte), l’affaire des planches de la Fondation Jacobs est inscrite au sommaire de ce numéro de février. Frédéric Bosser propose un gros dossier, avec notamment l’interview des journalistes à l’origine de l’affaire Daniel Couvreur et Jérôme Dupuis, mais aussi de Claude de Saint-Vincent, président du Studio Jacobs et directeur général du groupe Média Participations, l’un des plaignants qui s’emploient à éclabousser les acteurs de l’affaire. Un dossier de près de vingt pages dont nous reparlerons prochainement plus en détail sur ActuaBD.

Autre sujet qui a fait polémique, « l’affaire Gaston », ou plutôt les échanges un peu vifs autour de la reprise du personnage emblématique créé par Franquin. dBD a choisi de donner la parole « à la défense » en la personne de Delaf, repreneur de la série mythique. Un entretien qui permet de revenir à l’essentiel, le travail et l’enthousiasme d’un créateur passionné et humble, loin des polémiques et des histoires de gros sous. Ayants droit, héritage...et si on parlait vraiment BD ? C’est un peu l’axe retenu pour cet entretien avec « le repreneur ».

Comme pour le précédent sujet, l’angle retenu tient du plaidoyer pro domo pour Média-Participations.

Au retour d’Angoulême, il n’est pas encore trop tard pour se plonger dans l’humeur de Frédéric Bosser. Le rédacteur en chef de dBD ne mâche pas ses mots sur le festival dans ce qu’il a été et qu’il n’est plus. Un discours sans nuance, que l’on connaît dans les forums d’ActuaBD.

Mais rassurons-nous ! Au royaume des bulles, tout n’est pas sujet à conflit ou polémique plus ou moins stérile. Une nouvelle génération d’auteurs s’est présentée dans les bacs comme Corentin Rouge, fils de son père Michel et surtout dessinateur du nouveau Thorgal , ou Maud Benezit, qui a choisi de prendre le large avec le récit de son expérience avec la navigatrice Clarisse Crémer (j’y vais mais j’ai peur – journal d’une navigatrice aux éditions Delcourt).

L’adaptation des Piliers de la terre (Glénat/R. Laffont), célèbre saga de Ken Follet par Steven Dupré, fait partie de ces nouveautés que dBD a décidé de mettre en avant ; d’autres sont bien évidemment présentes dans l’abondante rubrique des chroniques d’albums.

Au-delà des polémiques et des affaires, la BD continue fort heureusement de nous offrir des récits forts et captivants. C’est déjà ça !